Après le choc de la défaite du Vietnam et les révélations convergentes de transfuges toujours plus nombreux le monde non communiste est en train de comprendre qu’une guerre est menée contre lui, et que cette guerre est conduite au moyen d’une arme si efficace et si subtile qu’elle rend les batailles invisibles et les débâcles insaisissables. Cette arme, c’est la désinformation, qui est consubstantielle au bolchevisme, car, selon la formule de Michel Heller, « le mensonge est pour lui une forme d’existence ; il est perpétuellement en guerre ». Le régime soviétique pratique la désinformation depuis sa naissance ; il lui doit, comme le rappelle Françoise Thom, ses plus grands succès et on conçoit l’inquiétude croissante que suscitent en lui le début de lucidité du monde occidental et la volonté chez certains pays de contrer les offensives organisées par le fameux département A. […]