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Éditoriaux

L’Union européenne, première puissance régulatrice mondiale

L’heure de la fin de la « surdépendance » de l’Europe dans les domaines vitaux (énergie, santé, défense, high-tech) a enfin sonné. Si elle entend encore jouer un rôle dans le monde, l’Europe ne peut ni rester condamnée à subir indéfiniment le chantage ni se sentir désarmée face à l’ampleur de la menace. Alors, l’UE peut-elle encore rester la première puissance régulatrice mondiale ? Quentin Dickinson, en posant la question suggère, devant l’ampleur de la tâche, de « miser sur l’essentiel et seulement sur l’essentiel ». L’Europe a encore des ressources, dont certaines sont peu exploitées voire inexploitées. Le temps est donc venu d’agir et comme la volonté politique semble être au rendez-vous, l’heure est venue pour l’Europe de montrer au monde son dynamisme. […]

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L’UE et la gestion des flux migratoires

Il n’est pas rare de voir les Européens unanimes à Bruxelles à l’issue de sommets européens spécialisés. Ces succès, on les doit pour beaucoup à la Commission et au COREPER. Le rôle de ce « Comité des représentants permanents des gouvernements des États membres de l’Union européenne », est moins connu, mais il demeure essentiel. Sans être un organe décisionnel de l’UE, le COREPER regroupe les ambassadeurs des pays-membres — qui expriment donc la position de leur gouvernement — Ils « veillent au grain » et sont là pour faire avancer les choses. Dans sa chronique hebdomadaire, Quentin Dickinson qui ne boude pas son plaisir chaque fois qu’un succès européen est célébré revient sur cet accord de Luxembourg sur la gestion par l’Union européenne des flux migratoires et sur sa difficile gestation. […]

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« En cas de guerre, la première victime, c’est la vérité »

Connaissez-vous le sigle NAFO, OFAN en français à ne pas (trop) confondre avec NATO-OTAN… C’est celui d’un groupe informel en constante expansion sur Twitter, dont le personnage-clef est un chien, souvent en uniforme de l’armée ukrainienne, et qui répond par l’humour (et massivement) à la moindre incursion dans la Twittosphère de propagandistes pro-russes, peu doués pour riposter à l’ironie mordante du chien, et qui finissent toujours par jeter l’éponge. Lorsqu’un membre du groupe détecte une cible, il déclenche le processus Article 5 (allusion au dispositif de solidarité automatique du Traité de l’OTAN) et, de partout dans le monde, les internautes de l’OFAN accourent pour assaillir l’adversaire…. […]

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OTAN-Union européenne : Un front commun ?

A Bruxelles, de mémoire d’Eurocrate, on n’avait jamais vu cela : réussir à faire travailler ensemble les militaires de l’OTAN et les civils de l’Union européenne ! Un tel un exploit ne pouvait venir que de Vladimir Poutine, involontaire comme les autres. De quoi mobiliser Quentin Dickinson dans l’une de ses chroniques hebdo-madaires sur Euroradio pour rappeler les éléments forts qui auront marqué la semaine. Laurence Aubron profite habilement de ces occasions pour nous faire partager ces événements que nous avons toutes les chances d’avoir zappés. Cette semaine, les faits sont établis : désormais l’OTAN et l’UE vont travailler de concert ! Qu’on se le dise et ce jusqu’à Vladivostock, qui ne s’appelle (pas encore) Hǎi shēn wǎi, comme d’antan, mais ce ne serait qu’une question de temps ! […]

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Georgia… Georgia… on Moscow’s Mind

La guerre d’Ukraine n’est pas sans rappeler aux Géorgiens les limites qui leur sont imposées au quotidien par le Kremlin. Leur choix reste limité entre accepter la vassalisation où subir une « opération militaire spéciale ». Cela ne les a pas empêchés de faire preuve de courage en descendant dans la rue pour réclamer l’abandon du projet de loi inspiré de Moscou sur les « agents de l’étranger ». Le 9 mars, devant l’ampleur des manifestations et sous la pression de la rue, le gouvernement fantoche installé par le Kremlin à Tbilissi a du reculer. Fait notable, un nombre important d’émigrés russes ont rejoint les rangs de la protestation… […]

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Le Désir d’Europe est à l’Est

« Les Ukrainiens combattent et souffrent pour la survie de leur pays, mais ils sont aussi aux avant-postes de la défense de toutes les valeurs des Européens … Ce que nous vivons depuis le 24 février 2022, ce n’est pas une affaire post-impériale entre deux États dont nous pourrions nous désintéres-ser pour mieux nous concentrer sur notre zone de bien-être en Europe, dont nous ne mesurons pas la rareté ni la vulnérabilité. C’est précisément du maintien de notre mode de vie, du respect de l’individu, de la protection sociale qu’il s’agit. Au-delà de l’État-provi-dence, c’est l’état de droit qui est en cause.» […]

Président Kaïs Saïed
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Tunisie de tous les dangers

Il faut remonter au siècle dernier pour trouver en Tunisie des exemples d’appels à la ségrégation raciale. Pendant l’occupation allemande (novembre 1942 à mai 1943), les nervis de la « Phalange africaine » surpassèrent en zèle les nazis pour persécuter des Tunisiens de la Hara qualifiés de « racailles youpines ». Le sinistre Parti populaire français de l’époque est aujourd’hui ressuscité dans le Parti nationaliste tunisien ouvertement raciste et dont la rhétorique du « grand remplacement » a été reprise par le Président Saïed. Le défoulement tardif des colonisés surpasse celui des colonisateurs. Ce n’est pas un hasard si Éric Zemmour, pied-noir aigri d’extrême droite a apporté son soutien. En refoulant brutalement les sub-sahariens, le Président tunisien abandonne à leurs sorts ses frères d’identité alors que par le sol et le sang, il est lui-même africain. […]

Général Henri Guisan
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La neutralité à la suisse

L’édito de Quentin Dickinson nous fait franchir cette semaine les Alpes pour découvrir la neutralité suisse, au moment où le débat sur les exportations d’armes à l’Ukraine fait la Une des journaux européens. « C’est un équilibre délicat de chaque instant entre la volonté de non-implication dans les conflits qui font rage ailleurs, d’une part, et, d’autre part, le respect scrupuleux des principes démocratiques de solidarité et de compassion vis-à-vis de populations dans la détresse. La compréhension de la neutralité est aussi rendue plus difficile à cerner par le fait qu’elle se double du principe de non-alignement.» Au moment où les pays de l’UE décident de relocaliser leur production d’armement et surtout de munitions pour ne plus être dépendants, le débat est âpre. Le portefeuille se trouvant entre le cœur et la raison, le […]

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Les prémices d’une offensive russe

Et si le prochain pays envahi par la Russie était la Moldavie ? Ce pays qui a été coincé entre l’Ukraine et la Roumanie, a déjà été amputé d’une partie de son territoire par un régime fantoche à la botte de la Russie, qui y a déployé environ 1.500 militaires. On ajoutera que la Transnistrie, nom dont s’est affublé ce territoire sécessionniste, abrite les hangars de Cobasna. Le plus grand dépôt de munitions d’Europe orientale, créé à l’aube de la Guerre froide où se trouvent entreposées, dans de mauvaises conditions de sécurité, 20.000 tonnes d’explosifs conventionnels. Un accident est toujours possible, et la déflagration de l’ensemble produirait, dit-on, un effet de souffle supérieur à celui de la bombe nucléaire lâchée sur Hiroshima. […]

Conseil des Ministres -Bruxelles - Photo European Union
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Les sanctions contre Moscou reconduites pour six mois

S’il arrive parfois aux 27 États-membres de « décider de ne pas décider », décision parfois difficile à prendre — même si on aurait tendance à croire le contraire — il leur arrive aussi de décider, ce qui suppose de longues tractations dans les coulisses de ces conseils européens que Quentin Dickinson a suivi depuis 40 ans. Cette semaine, la reconduction des sanctions contre la Russie était au menu des 27, pour éviter qu’elles ne deviennent caduques en renforçant également les mesures d’exécution et les mesures anti-contournement. En bref, « on ne lâche pas l’Ukraine, on écoute l’opposition russe, et pas touche à la Moldavie.» […]