8 Mai 2025 — Photo © Joël-François Dumont
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1945-2025 : Berlin se souvient

Mai 2025 sera marqué par la célébration du 80e anniversaire de la libération des camps de concen-tration nazis et la capitulation du IIIe Reich, sans condition. Une page d’histoire était tournée. Une page noire, écrite avec le sang de nos parents, qui sera suivie d’une autre symbolisant une période de paix, de stabilité et de prospérité sans précédent en Europe. La France en Allemagne était représentée à Ravensbrück et Sachsenhausen, comme à Berlin, par son ambassadeur, S.Exc. M. François Delattre. La célébration du 8 mai avait, cette année à Berlin, une résonnance particulière. Les Alliés d’hier célébraient le 80e anniversaire de la capitulation sans conditions du IIIe Reich, sans les Russes, exclus par les Euro-péens de toute manifestation officielle publique depuis l’invasion de l’Ukraine. La seule commémo-ration officielle qui marquera cette journée mémorable le sera dans la Julius-Leber Kaserne, l’ancienne caserne Hermann Goering, là où fut créé en 1937 la Fallschirm-Panzer-Division 1. « Hermann Göring » qui, en 1943, sera transformée pour moitié en hôpital militaire, avant de devenir pendant un demi siècle, de 1947 à 1994, le quartier général des Forces Françaises de Berlin. En 1994, le quartier sera renommé « Julius Leber Kaserne » […]

Berlin_Contrôle du secteur Francais — Archives © Gendarmerie Nationale
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1945-2025: Berlin erinnert sich

Der Mai 2025 wird geprägt sein von den Feierlich-keiten zum 80. Jahrestag der Befreiung der national-sozialistischen Konzentrationslager und der bedin-gungs-losen Kapitulation des Dritten Reiches. Ein Kapitel der Geschichte wurde geschlossen. Ein schwarzes Kapitel, geschrieben mit dem Blut unserer Eltern, auf das ein neues Kapitel folgen wird, das eine Zeit des Friedens, der Stabilität und des beispiellosen Wohlstands in Europa symbolisiert. Frankreich war in Deutschland in Ravensbrück und Sachsenhausen sowie in Berlin durch seinen Botschafter, S.E. François Delattre, vertreten. Die Feierlichkeiten zum 8. Mai hatten in diesem Jahr in Berlin eine besondere Bedeutung. Die Alliierten von gestern feierten den 80. Jahrestag der bedingungslosen Kapitulation des Dritten Reiches ohne die Russen, die seit dem Einmarsch in die Ukraine von den Europäern von allen offiziellen öffentlichen Veranstaltungen ausgeschlossen sind. Die einzige offizielle Gedenkfeier zu diesem denkwürdigen Tag findet in der Julius-Leber-Kaserne, der ehemaligen Hermann-Göring-Kaserne, statt, wo 1937 die Fallschirm-Panzer-Division 1 gegründet wurde. Die „Hermann Göring“ wurde 1943 zur Hälfte in ein Militärkrankenhaus umgewandelt, bevor sie von 1947 bis 1994 für ein halbes Jahrhundert lang das Hauptquartier der französischen Streitkräfte in Berlin war. 1994 wurde das Viertel in „Julius-Leber-Kaserne“ umbenannt […] […]

Gerbe déposée à Sachsenhausen - Photo © Joël-François Dumont
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Les 10 camps spéciaux soviétiques en Allemagne de l’Est

Le 80e anniversaire de la libération des camps de concentration en Allemagne a été célébré en mars et avril dernier dans les Länder d’Allemagne en présence des derniers survivants. Le devoir de mémoire entrepris par l’Allemagne a été aussi exemplaire dans la durée qu’incomplet en ce qui concerne ces « libérations ». A Yalta, Russes, Américains et Britanniques ont décidé, après la capitulation de l’Allemagne, de « dénazifier » le pays, en jugeant les criminels de guerre et en retirant des circuits administratif, judicaire et policier tous ceux qui avaient appliqué méthodiquement les décisions criminelles du IIIe Reich. Dans un pays vaincu et dévasté par la guerre qui comptait encore plus de 6 millions de membres encartés au NSADP, la tâche s’avérait longue et difficile. Dans les secteurs soviétique et allié, les choses se sont passé de manière très différente, ce qui était prévisible, compte tenu de la nature du régime soviétique et de son chef, Staline. « Ni les crimes nazis ni les crimes staliniens ne doivent être relativisés ou banalisés en les opposant les uns aux autres » pour autant comme l’a très justement dit Bernd Faulenbach lors de sa déposition au Bundestag. […]

Eileen Nearne, héroïne des FANY
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La libération de Ravensbrück et de Sachsenhausen

Le 80e anniversaire de la libération par l’armée rouge des camps de concentration emblématiques de Ravensbrück et de Sachsenhausen a été célébré en présence d’une dizaine de rescapés de l’enfer nazi. Le plus grand nombre de déportées à Ravensbrück venait de pays d’Europe de l’Est, catalogués pays de sous-hommes slaves. Si le camp de Ravensbrück fut transformé en caserne, ceux de Sachsenhausen et Buchenwald devinrent des camps spéciaux, mis en place dès mai 1945, dans la SBZ (zone d’occupation soviétique en Allemagne orientale). Officiellement pour nettoyer l’arrière de l’Armée rouge des éléments ennemis, en fait, pour y déporter, sans jugement, tout opposant considéré comme ennemi potentiel. Dans ces Spezlag, les prisonniers étaient des esclaves coupés du monde. Dans ces camps du silence, plus de 1.100.000 personnes sont mortes et enterrées dans des fosses communes ou incinérées, avant que l’URSS ne les transfère à la RDA. Certains comme le camp de concentration de Bautzen, constitueront, jusqu’à la chute du mûr, l’annexe carcérale de la STASI („Stasi-Knast“). […]

Dépôt de gerbe par le détachement FANY à Ravensbrück — Photo © Joël-François Dumont
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The liberation of Ravensbrück and Sachsenhausen

The 80th anniversary of the liberation by the Red Army of the iconic concentration camps of Ravensbrück and Sachsenhausen was celebrated in the presence of a dozen survivors of the Nazi hell. The largest number of women deported to Ravensbrück came from Eastern European countries, which were classified as Slavic subhuman countries. While the Ravensbrück camp was converted into barracks, those in Sachsenhausen and Buchenwald became special camps, set up in May 1945 in the SBZ (Soviet occupation zone in East Germany). Officially, this was to cleanse the rear of the Red Army of enemy elements, but in reality it was to deport, without trial, any opponents considered potential enemies. In these Spezlag camps, prisoners were slaves cut off from the world. In these camps of silence, more than 1,100,000 people died and were buried in mass graves or cremated before the USSR transferred them to the GDR. Some, such as the Bautzen concentration camp, served as prison annexes for the STASI (‘Stasi-Knast’) until the fall of the Wall. […]

Libérationd e Dachau — Photo US National Archives and Records Administration
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Die Befreiung von Ravensbrück und Sachsenhausen

Der 80. Jahrestag der Befreiung der symbolträchtigen Konzentrationslager Ravensbrück und Sachsenhau-sen durch die Rote Armee wurde in Anwesenheit von etwa zehn Überlebenden der Nazi-Hölle gefeiert. Die meisten Deportierten in Ravensbrück stammten aus osteuropäischen Ländern, die als slawische Unter-menschen eingestuft wurden. Während das Lager Ravensbrück in eine Kaserne umgewandelt wurde, wurden Sachsenhausen und Buchenwald im Mai 1945 zu Sonderlagern in der SBZ (Sowjetische Besatzungszone in Ostdeutschland). Offiziell, um die Hinterfront der Roten Armee von feindlichen Elementen zu säubern, in Wirklichkeit jedoch, um alle als potenzielle Feinde angesehenen Oppositionellen ohne Gerichtsverfahren zu deportieren. In diesen Spezlag waren die Häftlinge Sklaven, abgeschnitten von der Außenwelt. In diesen Lagern der Stille starben mehr als 1.100.000 Menschen und wurden in Massengräbern verscharrt oder verbrannt, bevor die UdSSR sie in die DDR überführte. Einige, wie das Konzentrationslager Bautzen, dienten bis zum Fall der Mauer als Nebenstelle der STASI („Stasi-Knast“). […]

Porte d'entrée du camp de sachsenhausen — Archives © Joël-François Dumont
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Le système concentrationnaire nazi

Un travail de mémoire considérable a été effectué en Allemagne pour décrire le système concentrationnaire nazi. Sur Internet, il est disponible pour qui veut savoir mais faut-il encore le vouloir. Les nazis, dès l’accession au pouvoir d’Adolf Hitler en 1933 ont établi un réseau de camps spécialisés reliés entre eux par voie ferrée. Les deux premiers camps de concentration « modèle » ont été construits à Dachau et à Sachsenhausen. Les détenus, sous-alimentés et mal soignés ont d’abord du construire les camps, avant de s’attaquer aux routes pour faciliter en Pologne l’avancée des troupes allemandes pour envahir la Russie, et aussi pour déblayer les gravats après les bombardements anglo-américains. Entre 1933 et 1945, l’Allemagne nazie a mis en place plus de 44 000 camps et autres lieux d’incarcération, des « ghettos ». des prisons comme Plötzensee où en mars-avril 1945, on pendait jour et nuit. Prétendre que dès 1934, en Europe ou aux États-Unis, on ne pouvait pas savoir ce qui se passait dans ces camps en Allemagne nazie est un mensonge qui n’honore pas tous ceux qui ont choisi de fermer les yeux. Occulter ensuite leur utilisation après 1945 par les Soviétiques jusqu’en 1950 avant leur transfert à la RDA en est un autre. […]

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« Les ambassadeurs de la collaboration »

Le documentaire de Pierre-Olivier François et Jean-Marc Dreyfus, diffusé sur Arte le 10 juin, offre une perspective fouillée et glaçante sur un aspect spécifique mais central de l’Occupation : la collaboration d’État, incarnée par deux figures aussi complémentaires qu’essentielles, le Français Fernand de Brinon et l’Allemand Otto Abetz. Loin de se contenter de survoler la période, le film dissèque la mécanique de leur action, leurs motivations idéologiques et personnelles, ainsi que les conséquences funestes de leur entente. Un documentaire essentiel qui, en se concentrant sur deux trajectoires, offre une mise en garde puissante. A partir d’images d’archives et de témoignages inédits, il montre comment des ambitions personnelles, des convictions idéologiques et un même aveuglement politique ont pu transformer des hommes en instruments d’un régime totalitaire, le régime nazi, les rendant complices des pires atrocités. […]

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„Botschafter der Kollaboration“

Der Dokumentarfilm von Pierre-Olivier François und Jean-Marc Dreyfus, der am 10. Juni auf Arte ausgestrahlt wurde, bietet einen detaillierten und erschreckenden Einblick in einen spezifischen, aber zentralen Aspekt der Besatzungszeit: die staatliche Kollaboration, verkörpert durch zwei ebenso komplementäre wie wichtige Persönlichkeiten, den Franzosen Fernand de Brinon und den Deutschen Otto Abetz. Der Film begnügt sich nicht mit einem oberflächlichen Überblick über diese Zeit, sondern analysiert die Mechanismen ihres Handelns, ihre ideologischen und persönlichen Motive sowie die verhängnisvollen Folgen ihrer Zusammenarbeit. Ein wichtiger Dokumentarfilm, der sich auf zwei Lebenswege konzentriert und eine eindringliche Warnung ausspricht. Anhand von Archivbildern und bisher unveröffentlichten Zeugenaussagen zeigt er, wie persönliche Ambitionen, ideologische Überzeugungen und dieselbe politische Blindheit Menschen zu Werkzeugen eines totalitären Regimes, des Nazi-Regimes, machen und sie zu Komplizen der schlimmsten Gräueltaten werden lassen. […]

Amiral Philippe De Gaulle
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Tel père, tel fils : le premier compagnon et le dernier

« Il faut agir au-delà de soi et travailler pour plus grand que soi » … « Comme il est dur, pourtant, d’être De Gaulle après De Gaulle, d’en avoir l’allure, la voix, les gestes et de ne pas être lui. L’Amiral répondait aux murmures par la rigueur de sa conscience, son indifférence à la mondanité, déclinant toute prési-dence parlementaire ou honorifique, quelle qu’elle fût. Dans son œuvre de mémorialiste, il montrait toujours la grandeur collective, et non la sienne, effaçant ses hauts faits derrière ceux des autres. Le témoin expliquait l’Histoire, l’officier expliquait le combat, l’Amiral expliquait le Général.» Il y a des moments où une Nation se retrouve. Ce fut le cas lors de l’hommage rendu à l’amiral Philippe de Gaulle dans la cour d’honneur des Invalides. Les mots choisis par le président Emmanuel Macron pour honorer la mémoire et le parcours hors-normes de ce grand soldat ont été une occasion de renouer avec le temps long cher aux militaires.
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