La paralysie de la volonté
Sous Poutine s’est achevé le processus de fusion du pouvoir avec la criminalité organisée. La dynamique expansionniste s’est intensifiée en se dotant du camouflage d’un messianisme idéologique. La Russie n’est un État qu’en apparence. En réalité, c’est un agrégat de bandes criminelles gravitant autour d’un parrain tout puissant. Cette structure mafieuse du pouvoir russe s’est mariée sans peine avec la pratique impériale : pour Poutine, l’essentiel est le contrôle des élites des pays cibles, comme un parrain — le capo di tutti capi — surveille ses lieutenants. De là son obsession des « révolutions de couleur », qui lui font perdre la face en détrônant ses satrapes. Considérer le régime de Poutine comme « nationaliste » c’est faire un contresens majeur. […]