Infoguerre

Le paysage médiatique mondial est en pleine mutation, bouleversé par les avancées technologiques et l’omniprésence du numérique. La presse papier traditionnelle fait face à un déclin continu de sa diffusion, en témoignent les chiffres en France (-4,4 % en 2023) ou ailleurs en Europe et aux États-Unis. Néanmoins, elle persiste dans des niches spécifiques, comme auprès des cadres et des ménages à revenus élevés en France, où 84,2 % d’entre eux lisent encore une version papier, souvent en complément d’une consommation numérique.

The Kremlin’s information manipulation apparatus is sparing no resources in its effort to cast Germany as a historical villain, saturating its channels with narratives of a resurgent, aggressive power. Russian state-controlled television and other pro-Kremlin outlets relentlessly push the idea that Germany is on a war footing, deliberately distorting Germany’s defensive security policies into a twisted fabrication of an offensive intent.

Moscou fait semblant de vouloir la paix, mais ses désinformateurs parlent constamment de guerre. Ce n’est pas un hasard. Présenter la défense européenne comme de la «militarisation agressive» et le soutien à l’Ukraine comme du «bellicisme» est une tentative de manipulation qui vise à créer une réalité déformée.

La semaine a été très intense et mouvementée sur la scène internationale, avec de nombreux événements importants et points de tension géopolitiques. La machine de désinformation du Kremlin a eu fort à faire pour suivre le rythme des événements: de l’escalade (et, espérons-le, la désescalade) du conflit israélo-iranien et des frappes américaines contre les installations nucléaires iraniennes, à un sommet historique de l’OTAN à La Haye, en passant par le probable renforcement de la défense et du soutien des dirigeants européens à l’Ukraine, annoncés lors de la réunion du Conseil européen.

La réalité n’est pas toujours ce qu’elle semble être, mais les impressions comptent. La Chine aime à dire qu’elle est le plus important et le meilleur partenaire économique de l’Afrique, mais les chiffres disent bien autre chose.

Last week saw a new, yet familiar narrative circulate aimed at discrediting the democratic elections in Romania and stirring mistrust of European institutions. According to a recent disinfor-mation narrative, France’s intelligence services some-how ‘rigged’ Romania’s elections to block hard-right presidential candidate George Simion, all under the watchful eye of a so-called ‘European mafia’. The story, amplified by pro-Kremlin and fringe platforms, falsely claims that Telegram founder Pavel Durov exposed a plot by French secret services to censor Romanian opposition voices – and that this censorship handed a stolen election to the elites. The tale does not stop there. It uses the idea that ‘the people never decide anything’, an assertion designed to amplify cynicism, ethnic division, and institutional distrust.

Moscow pays cynical lip service to peace efforts, blames Europe and Ukraine for Russia’s aggression, and ramps up historical revisionism ahead of WWII commemoration events. After more than three years of Russia waging an illegal war of aggression against Ukraine, peace has become the talk of the town in recent weeks. Especially, if the town in question is Washington or Moscow. There is no doubt that no one would like a just and durable peace more than Kyiv. But lately it has been Moscow making overtures to peace while falsely blaming Ukraine and Europe for Russia’s aggression. These manipulation attempts are as transparent as they are cynical.