L’élément central de la BAP est sa plateforme : la piste, les taxiways et les aires de stationnement. Elle accueille de nombreux aéronefs français, jordaniens et des forces alliées : Rafale, A400M, ATL2, C160, C17, ou encore C130. Des contrôleurs français sont insérés au sein des équipes jordaniennes.
L’élément central de la base aérienne projetée (BAP) est sa plateforme : la piste, les taxiways et les aires de stationnement. La plateforme accueille de nombreux aéronefs français, jordaniens et des forces alliées : Rafale, A400M, ATL2, C160, C17, ou encore C130. Pour coordonner tous ces mouvements, des contrôleurs de l’armée de l’air sont insérés au sein des équipes jordaniennes à la tour de contrôle.
Lorsqu’une mission française est en cours, un contrôleur français, travaillant en étroite relation avec ses homologues jordaniens, est présent pour coordonner le trafic aérien, les véhicules au sol et le personnel nécessaire pour garantir la sécurité des vols, à savoir les pompiers, les armuriers, le service médical. Ainsi, quand une patrouille de Rafale part en vol, notamment pour une mission d'appui au sol, dite de Close Air Support, le contrôleur assure une permanence pendant toute la durée de la mission, laquelle dure régulièrement plus de 6h. Cette fonction de surveillance du ciel, assujettie aux missions aériennes de l'escadron, garantit une capacité de contrôle aérien permanente, de jour comme de nuit.
Contrôleur aérien de l'armée de l'Air en Jordanie
En liaison étroite avec le service météorologique de la BAP, le contrôleur informe également les aéronefs des conditions météo sur la plateforme, régulièrement changeantes et parfois extrêmes comme lors de vents forts de nord-ouest, appelés vents du Chammal, voire de tempêtes de sable.
Enfin, quand un problème technique se déclare sur la plateforme ou sur un aéronef en vol, le contrôleur est en lien direct avec les équipages. Grâce à sa vue d’ensemble et à ses moyens de communication, il est le point central de tous les intervenants pour résoudre le dysfonctionnement au plus vite.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.