Chammal : missions d’appui feu des Rafale de la base aérienne projetée en Jordanie

Les équipages Rafale du détachement chasse « Groupe de Bombardement 43 » de la base aérienne projetée (BAP) au Levant réalisent quotidiennement des missions d’appui feu au profit des forces alliées de la coalition qui sont engagées au sol.

Les équipages Rafale du détachement chasse « Groupe de Bombardement 43 » de la base aérienne projetée (BAP) au Levant réalisent quotidiennement des missions d’appui feu au profit des forces alliées de la coalition qui sont engagées au sol.

L’objectif d’une mission de close air support (CAS) est d’assurer un appui immédiat aux troupes engagées au sol afin de les protéger contre toute menace terrestre et permettre leur progression dans les meilleures conditions. La permanence de ces missions CAS dans le ciel Irako-syrien est essentielle aux forces terrestres de la coalition qui ont ainsi la garantie d’être appuyées instantanément le cas échéant et peuvent adapter leur tactique pour défaire les dernières poches de Daech en tenant compte de ce paramètre.

 Rafale décollant de la BAP du Levant pour une mission d’appui aérien -- Photo Julien Fechter © Armée de l’air. -
Rafale décollant de la BAP du Levant pour une mission d’appui aérien 

Des patrouilles de deux avions équipés d’armement air-sol, avec différents types de bombes à guidage de précision, se relaient au-dessus d’une zone donnée pendant un laps de temps imparti. Chaque mission commence par un briefing entre les pilotes, les navigateurs, l’officier renseignement et le météorologue. Il comporte un point météo précis, suivi d’une analyse de la situation tactique au sol et dans les airs, puis du briefing patrouille. Toutes les étapes à réaliser sont étudiées : formations en vol, altitudes, vitesses, ravitaillements en vol et la phase tactique, qui consiste à concevoir les procédures de travail dans la zone de combat entre les avions, les forces déployées au sol et les centres de commandement.

Une fois la patrouille de Rafale en vol, la mission dure environ cinq heures. Elle comporte des phases de transit et plusieurs ravitaillements en vol pour pouvoir effectuer l’appui aérien planifié dans les différentes zones où les assauts ont lieu. En cas de besoin, et sur demande des troupes au sol, les équipages peuvent alors procéder à des frappes pour neutraliser l’ennemi. La clé de la réussite de ces missions repose sur le dialogue constant entre les équipages et les joint terminal attack controller qui permet la meilleure compréhension de la situation au sol et d’éviter tout dommage collatéral ou tir fratricide. Chaque opportunité de tir est étudiée au regard des règles d’engagements et le red card holder français a toujours la possibilité d’interdire la frappe.

La coalition maintient ainsi plusieurs patrouilles en vol 24h/24 sur la zone des opérations. La réussite d’une patrouille de CAS ne se mesure pas seulement au nombre de munitions larguées, c’est bien la présence permanente au-dessus de leur tête des Rafale armés, aux côtés des autres avions de la coalition, qui dissuade l’ennemi et rassure nos alliés au sol.

De la prise du renseignement à la réalisation d’une éventuelle frappe, les missions de CAS illustrent parfaitement la complémentarité des différents moyens déployés sur le théâtre. La coalition maintient plusieurs patrouilles en vol 24h/24 sur la zone des opérations.