Pour la première fois en OPEX, une centrale électrique hybride solaire a été installée pour alimenter le détachement du service des essences des armées de la base aérienne projetée (BAP) en Jordanie. Le GAAO a installé 192 panneaux solaires d’une puissance totale de 50 kW.
Durant le mois d’avril 2018, pour la première fois en opération extérieure, une centrale électrique hybride solaire a été installée pour alimenter le détachement du service des essences des armées de la base aérienne projetée (BAP) en Jordanie. Une équipe de spécialistes du groupement aérien d’appui aux opérations (GAAO) a installé 192 panneaux solaires d’une puissance totale de 50 kW.
Le projet a été développé et piloté conjointement par les ingénieurs du groupement aérien des installations aéronautiques et du service d’infrastructure de la Défense.
«Nous avons monté et testé la centrale expérimentale en France avant de la projeter sur la BAP », commente le sergent-chef Audrey, chef d’équipe du GAAO, dont c’est la 9e opération extérieure en onze ans de service. « Ici nous nous adaptons au terrain et à la chaleur pour réaliser le chantier. Le chammal, vent puissant du nord-ouest, rend les opérations de mise en place des panneaux délicates.»
Chammal : Centrale solaire expérimentale sur la base aérienne projetée en Jordanie
«La BAP a été choisie pour expérimenter cette centrale hybride projetable et démontable de 300 m2, car celle-ci est spécialement conçue pour alimenter les points isolés des théâtres d’opérations », explique l’ingénieur militaire de l’infrastructure Jean-Étienne, commandant l’antenne du service d’infrastructure de la Défense. Ici, le niveau d’ensoleillement est très important. Nous allons étudier les capacités de résistance des matériaux soumis à ces conditions extrêmes. Nous suivrons également dans le temps les opérations de maintenance et le vieillissement des équipements.»
Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’opération Inherent Resolve (OIR) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier formation au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier appui destiné à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.