« Face à l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie, nous devons redéfinir notre approche de la sécurité mondiale pour lutter contre les agresseurs … La géopolitique est de retour ». Le discours de Liz Truss, ministre des Affaires étrangères du Royaume Uni est un plaidoyer pour que le Monde libre se ressaisisse avant qu’il ne soit trop tard.
Source : Discours de Liz Truss, ministre britannique des Affaires étrangères prononcé à Mansion House le 27 avril 2023 (FCO Londres).
Monsieur le Maire, Vos Excellences, Mesdames et Messieurs.
Selon certains, cette époque était destinée à être celle de l’autoritarisme.
Il y a trois ans, Vladimir Poutine a déclaré que le libéralisme occidental était mort.
L’année dernière, le président Xi a affirmé que l’Occident était en déclin.
En avril 2022, les choses semblent très différentes.
Ces derniers mois ont montré la profonde résilience de l’esprit humain et des sociétés libres.
Face à une barbarie effroyable et à des crimes de guerre, que nous espérions relégués aux oubliettes de l’histoire, le monde libre unifié a soutenu l’Ukraine dans son courageux combat pour la liberté et l’autodétermination.
Ceux qui pensent qu’ils peuvent gagner par l’oppression, la coercition ou l’invasion se voient prouver le contraire par cette nouvelle position sur la sécurité mondiale – une position qui ne cherche pas seulement à dissuader, mais aussi à garantir que les agresseurs échouent.
Nous ne pouvons pas être complaisants – le sort de l’Ukraine en dépend.
Mais soyons clairs : si Poutine réussit, il y aura encore plus de misère en Europe et de terribles conséquences dans le monde entier. Nous ne nous sentirions plus jamais en sécurité.
Nous devons donc être prêts pour le long terme. Nous devons redoubler notre soutien à l’Ukraine. Et nous devons également donner suite à l’unité démontrée pendant la crise. Nous devons redémarrer, refondre et remodeler notre approche.
Ma vision est celle d’un monde où les nations libres s’affirment et prennent l’ascendant.
Où la liberté et la démocratie sont renforcées par un réseau de partenariats économiques et de sécurité. Un monde où les agresseurs sont contenus et forcés de prendre un meilleur chemin. Tel est le prix à long terme : une nouvelle ère de paix, de sécurité et de prospérité. Soyons honnêtes. L’architecture qui a été conçue pour garantir la paix et la prospérité a échoué en Ukraine.
Les structures économiques et de sécurité développées après la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide ont été déformées jusqu’au point de favoriser l’agression au lieu de la contenir.
La Russie est en mesure de bloquer toute action efficace au Conseil de sécurité des Nations unies. Poutine considère son veto comme un feu vert à la barbarie.
Il s’est écarté de l’Acte fondateur OTAN-Russie et du Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe. Il a violé de multiples mesures de contrôle des armements.
Le G20 ne peut pas fonctionner comme un organe économique efficace tant que la Russie reste à la table des négociations.
L’Union soviétique utilisait régulièrement son droit de veto à l’ONU, mais, malgré tous les maux qu’elle infligeait, elle se comportait malgré tout avec une certaine rationalité sur la scène mondiale.
Ils étaient capables de respecter les accords lorsqu’ils voyaient des risques pour la stabilité stratégique, comme ils l’ont fait avec le traité sur les missiles antibalistiques.
Ils ont su désamorcer la situation lorsqu’ils ont été interpellés et confrontés à leurs actions, comme lors de la crise des missiles cubains il y a 60 ans.
Et ils veillaient aussi à leur réputation mondiale.
Aucun de ces facteurs ne s’applique à Poutine. Nous avons affaire à un opérateur voyou désespéré qui n’a aucun intérêt pour les mœurs internationales. Et ce, à un moment où l’économie mondiale n’avait jamais été aussi ouverte à la Russie.
Pendant la Guerre froide, les alliés occidentaux ont alimenté la prospérité des uns et des autres et nous avons restreint les flux commerciaux, d’investissement et de technologie vers l’URSS.
Dans les années 1990, ces contraintes ont été levées, mais cela n’a pas entraîné les gains escomptés en matière d’ouverture économique et de démocratie. Nous avons considéré le progrès comme acquis au lieu d’appliquer la méthode de la carotte et du bâton.
Et des dirigeants comme Poutine ont laissé passer l’occasion de changer parce qu’ils craignaient de perdre le contrôle. Au lieu de cela, ils ont pris l’argent du pétrole et du gaz et l’ont utilisé pour consolider leur pouvoir et avoir une influence à l’étranger.
Wandel durch handel – l’hypothèse selon laquelle l’intégration économique entraîne le changement politique – n’a pas fonctionné.
Nous avons maintenant besoin d’une nouvelle approche, une approche qui allie les vrais enjeux de sécurité et de sécurité économique, une approche qui construit des alliances mondiales plus fortes et où les nations libres sont plus affirmées et plus sûres d’elles-mêmes, une approche qui reconnaît que la géopolitique est de retour.
Le Royaume-Uni a toujours tenu tête aux tyrans. Nous avons toujours été des preneurs de risques. Nous sommes donc prêts à faire preuve d’audace, en utilisant notre force en matière de sécurité et de diplomatie, notre poids économique, notre volonté et notre agilité pour montrer la voie. Nous sommes déjà en train d’intensifier notre action en Ukraine.
La guerre en Ukraine est notre guerre – c’est la guerre de tous, parce que la victoire de l’Ukraine est un impératif stratégique pour nous tous.
Armes lourdes, chars, avions – creuser dans nos stocks, accélérer la production, nous devons faire tout ça.
Grâce à nos sanctions, la Russie est déjà confrontée au premier défaut de paiement de sa dette extérieure depuis un siècle. Nous devons aller plus loin.
Poutine ne doit avoir aucun moyen de financer cette guerre effroyable. Cela signifie couper les importations de pétrole et de gaz une fois pour toutes.
En même temps, nous devons apporter notre soutien au peuple ukrainien. Cela signifie aider les réfugiés, fournir de la nourriture, des médicaments et d’autres produits essentiels, et maintenir l’économie à flot.
Cela signifie également que nous devons demander des comptes au régime de Poutine pour les crimes effroyables qui ont été commis.
Et, lorsque les armes se tairont enfin en Ukraine, il faudra s’assurer que Kiev dispose des ressources nécessaires pour maintenir la sécurité, empêcher de nouvelles attaques et reconstruire.
Un plan Marshall pour l’Ukraine
C’est pourquoi nous travaillons sur notre commission mixte avec la Pologne pour faire en sorte que l’Ukraine soit équipée d’armes répondant aux normes de l’OTAN. Et c’est pourquoi nous sommes déterminés à travailler avec les États-Unis, l’Union européenne et d’autres alliés sur un nouveau plan Marshall pour le pays.
L’Ukraine ne mérite rien de moins qu’un effort international historique pour reconstruire ses villes, régénérer ses industries et garantir sa liberté à long terme.
Nous redoublons nos efforts. Nous irons toujours plus loin et plus vite pour repousser la Russie hors de l’ensemble de l’Ukraine. Et cela doit être le catalyseur d’un changement plus large.
Nous devons également appliquer cette attitude ferme aux menaces qui apparaissent au-delà de l’Ukraine.
Notre nouvelle approche s’articule autour de trois axes : la force militaire, la sécurité économique et l’approfondissement des alliances mondiales.
Tout d’abord, nous devons renforcer notre défense collective.
Pour reprendre les mots du président Zelensky : « La liberté doit être mieux armée que la tyrannie ».
À la veille du sommet de l’OTAN à Madrid, nous devons relever le niveau de nos ambitions.
Nous soutenons depuis longtemps que l’OTAN doit être flexible, agile et intégrée. Le flanc oriental doit être renforcé, et nous devons soutenir des États cruciaux comme la Pologne. C’est pourquoi nous augmentons notre présence militaire et nous approfondissons notre coopération en matière de défense.
Nous devons également tirer les leçons de l’Ukraine.
Le Royaume-Uni a envoyé des armes et formé les troupes ukrainiennes bien avant le début de la guerre.
Mais le monde aurait dû faire davantage pour dissuader l’invasion. Nous ne referons jamais la même erreur.
Certains affirment que nous ne devrions pas fournir d’armes lourdes par peur de provoquer quelque chose de pire.
Mais je pense que l’inaction serait la pire des provocations. Le temps est au courage, pas à la prudence.
Et nous devons veiller à ce que, parallèlement à l’Ukraine, les Balkans occidentaux et des pays comme la Moldova et la Géorgie disposent de la résilience et des capacités nécessaires pour maintenir leur souveraineté et leur liberté.
La politique de la porte ouverte de l’OTAN est sacro-sainte.
Si la Finlande et la Suède choisissent d’adhérer en réponse à l’agression de la Russie, nous devons les intégrer dès que possible.
Et nous rejetons le faux choix entre une défense traditionnelle plus forte et des capacités modernes. Nous devons nous défendre contre les attaques dans l’espace et le cyberespace, ainsi que sur terre, dans les airs et en mer.
Nous rejetons également le faux choix entre la sécurité euro-atlantique et la sécurité indo-pacifique. Dans le monde moderne, nous avons besoin des deux.
Nous avons besoin d’une OTAN mondiale. Je n’entends pas par là l’élargissement de l’adhésion à des membres d’autres régions. Je veux dire que l’OTAN doit avoir une perspective mondiale, prête à faire face aux menaces mondiales.
Nous devons anticiper les menaces dans la région indo-pacifique, en travaillant avec nos alliés comme le Japon et l’Australie pour assurer la protection du Pacifique. Et nous devons veiller à ce que des démocraties comme Taïwan soient en mesure de se défendre.
Tout cela nécessitera des ressources. Nous corrigeons une génération de sous-investissement.
C’est pourquoi le Premier ministre a annoncé le plus gros investissement dans nos forces armées depuis la Guerre froide. Nous avons reconnu la Russie comme la menace la plus aiguë dans notre ‘Integrated Review’, en adoptant la même vigilance que les Alliés orientaux de l’OTAN.
D’autres pays intensifient maintenant aussi leurs efforts. Mais nous devons tous aller plus loin. Les 2% consacrés à la défense doivent être un plancher et non un plafond.
Rien ne peut remplacer la puissance militaire dure, soutenue par le renseignement et la diplomatie.
Deuxièmement, nous devons reconnaître le rôle croissant que joue l’économie dans la sécurité.
Au Royaume-Uni, nous utilisons désormais tous nos leviers économiques – commerce, sanctions, investissements et politique de développement – de manière beaucoup plus affirmée.
Nous reconnaissons que la croissance issue du gaz bon marché et de l’argent siphonné aux kleptocraties est une croissance bâtie sur du sable. Ce n’est pas la même chose qu’une croissance réelle et durable résultant d’une productivité plus élevée et d’une plus grande innovation.
Le libre-échange et les marchés libres sont le moteur le plus puissant du progrès humain. Nous défendrons toujours la liberté économique.
Mais le libre-échange doit être équitable, ce qui implique de respecter les règles du jeu. Pendant trop longtemps, beaucoup ont été naïfs quant au pouvoir géopolitique de l’économie. Les agresseurs traitent l’économie comme un outil de politique étrangère, utilisant le mécénat, les investissements et la dette comme moyen de contrôle et de coercition. Ils sont impitoyables dans leur approche. Notre réponse ne reflétera pas leurs tactiques malveillantes, mais nous les égalerons dans notre détermination.
Il est temps de faire preuve de sagesse. L’accès à l’économie mondiale doit dépendre du respect des règles. Il ne peut plus y avoir de passe-droit.
Nous le montrons avec le conflit entre la Russie et l’Ukraine – le laissez-passer de la Russie a été annulé.
Nous les frappons avec tous les éléments de la politique économique.
Nous avons augmenté les droits de douane sur les produits russes. Nous les avons privés des conditions de l’OMC. Nous avons interdit à leurs navires d’accéder à nos ports, à leurs avions d’accéder à nos aéroports.
Nous avons sanctionné plus d’individus et d’organisations que toute autre nation, frappant les banques, les oligarques, les entreprises de défense, les réserves de la Banque centrale et les approvisionnements en pétrole et en gaz de la Russie.
Nous coupons le financement de l’effort de guerre de Poutine. Nous coupons également les liens d’investissement avec la Russie – en interdisant tout nouvel investissement à l’étranger et en mettant fin au visa d’investisseur.
Dans le même temps, nous supprimons tous les droits de douane à l’importation pour l’Ukraine et nous soutenons l’économie ukrainienne par des garanties de prêt, un soutien fiscal et des investissements.
Nous montrons que l’accès économique n’est plus un acquis. Il doit être gagné.
Les pays doivent respecter les règles du jeu.
Et cela inclut la Chine.
Pékin n’a pas condamné l’agression russe ni ses crimes de guerre. Les exportations russes vers la Chine ont augmenté de presque un tiers au premier trimestre de cette année.
Ils ont cherché à contraindre la Lituanie. Ils se prononcent sur la question de savoir qui doit ou ne doit pas être membre de l’OTAN. Et ils construisent rapidement une armée capable de projeter sa puissance dans des zones d’intérêt stratégique européen.
Mais la Chine n’est pas imperméable.
En parlant de la montée en puissance de la Chine comme d’un phénomène inévitable, nous faisons le travail de la Chine à sa place.
En fait, leur ascension n’est pas inévitable. Elle ne continuera pas à s’élever si elle ne respecte pas les règles du jeu.
La Chine a besoin de commercer avec le G7. Nous représentons la moitié de l’économie mondiale. Et nous avons des choix.
Nous avons montré avec la Russie le type de choix que nous sommes prêts à faire lorsque les règles internationales sont violées. Et nous avons montré que nous sommes prêts à privilégier la sécurité et le respect de la souveraineté par rapport aux gains économiques à court terme. Notamment parce que nous savons que le coût de l’inaction est plus élevé.
Le fait est que la plupart des pays du monde respectent la souveraineté. Il n’y a que quelques parias et dérangés qui ne le font pas.
Nous travaillons donc plus étroitement avec nos alliés et amis, anciens et nouveaux.
Et la même approche assertive qui peut limiter nos rivaux peut être un puissant moteur de prospérité et de sécurité.
C’est pourquoi nous établissons de nouveaux liens commerciaux, notamment en travaillant sur des accords de libre-échange avec des pays comme l’Inde et l’Indonésie et en adhérant au CPTPP.
Nous partageons notre expertise en matière de science et de technologie, en signant de nouveaux partenariats dans le monde entier. Et nous faisons une meilleure offre en matière de développement, en investissant dans les pays à faible revenu sans conditions malveillantes.
En étant fermes et unis, en travaillant ensemble et en développant le commerce, nous pouvons priver les agresseurs de leur influence et nous pouvons réduire la dépendance stratégique.
Nous pouvons nous aider mutuellement à surmonter la tempête de la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie. La semaine dernière, à la Banque mondiale, nous avons obtenu 170 milliards de dollars pour aider les pays à faible revenu à faire face à ces défis.
Et nous prenons de l’avance dans d’autres domaines possibles de dépendance stratégique.
Qu’il s’agisse de minéraux ou de métaux de terres rares, nous unissons nos forces pour prévenir les problèmes futurs avant qu’ils n’apparaissent.
C’est ainsi que nous renforcerons notre sécurité économique commune.
Cela nous amène au dernier point, à savoir que notre prospérité et notre sécurité doivent être construites sur un réseau de partenariats solides.
C’est ce que j’ai décrit comme le réseau de la liberté.
Le principe fondamental est que, quels que soient les défis, nous ne devons pas nous replier sur nous-mêmes et rechercher l’autarcie. Nous devons tendre la main et adopter de nouveaux partenariats, ce que les Néerlandais et d’autres ont appelé « l’autonomie ouverte ».
Dans un monde où des acteurs malveillants tentent de saper les institutions multilatérales, nous savons que les groupes bilatéraux et plurilatéraux sont appelés à jouer un rôle plus important.
Des partenariats comme l’OTAN, le G7 et le Commonwealth sont essentiels.
Nous devons continuer à renforcer notre alliance avec l’OTAN par des liens dans le monde entier, comme la force expéditionnaire conjointe dirigée par le Royaume-Uni, les ‘Five Eyes’, et le partenariat AUKUS que nous avons avec les États-Unis et l’Australie.
Et nous voulons continuer à développer nos liens avec des pays comme le Japon, l’Inde et l’Indonésie. Nous devons également nous appuyer sur le noyau solide que nous avons au sein du G7.
Au cours de la présidence britannique de l’année dernière, j’ai été heureuse d’amener à la table des amis comme l’Australie, la Corée, l’Inde, l’Afrique du Sud et l’ANASE.
Le G7 devrait agir comme une OTAN économique, défendant collectivement notre prospérité.
Si l’économie d’un partenaire est prise pour cible par un régime agressif, nous devons agir pour le soutenir. Tous pour un et un pour tous.
Et aux 141 pays, de tous les continents, qui ont voté pour condamner les actions de la Russie à l’ONU.
J’entends votre voix.
Je partage votre indignation face à la guerre illégale de la Russie.
Je partage votre foi fondamentale dans la souveraineté, le fair-play et l’État de droit.
Travaillons donc ensemble. Forgeons des liens plus profonds. Soyons de meilleurs commerçants, investisseurs et partenaires que les agresseurs.
Le Royaume-Uni est prêt à faire les choses différemment, à penser différemment et à travailler différemment avec vous pour faire avancer les choses.
L’action collective a une grande force.
Et laissez-moi être clair, cela s’applique également aux alliances dont le Royaume-Uni ne fait pas partie.
Nous soutenons le quadrant indo-pacifique. Nous soutenons une UE tournée vers l’extérieur et nous travaillons en étroite collaboration sur l’Ukraine. Nous soutenons l’ASEAN, l’Union africaine et l’accord commercial entre les États-Unis, le Mexique et le Canada. Nous rejetons les vieilles idées de systèmes hiérarchiques, de groupes exclusifs et de sphères d’influence. Nous voulons voir un réseau de partenariats s’étendant au monde entier, défendant la souveraineté et l’autodétermination, et construisant une prospérité partagée.
Le Royaume-Uni sera un élément actif et agile de ce réseau.
Excellences, Mesdames et Messieurs, la géopolitique est de retour.
Après la Guerre froide, nous pensions tous que la paix, la stabilité et la prospérité se répandraient inexorablement dans le monde.
Nous pensions que nous avions tiré les leçons de l’histoire et que la marche du progrès se poursuivrait sans contestation.
Nous avons eu tort. Mais ce n’est pas un constat de désespoir.
Face à la montée des agressions, nous avons le pouvoir d’agir, et nous devons agir maintenant. Nous devons faire preuve d’assurance. Les agresseurs regardent ce qui s’est passé en Ukraine. Nous devons nous assurer qu’ils reçoivent le bon message.
Ensemble, nous disposons d’une force considérable. Utilisons-la pour forger un monde meilleur, plus sûr et une économie mondiale plus forte. Cela nécessitera l’énergie de toutes les personnes présentes dans cette salle et au-delà. Ce sera difficile. Mais nous devons faire un pas en avant et prendre nos responsabilités.
Les agresseurs sont prêts à faire preuve d’audace – nous devons être plus audacieux. C’est ainsi que nous veillerons à ce que la souveraineté de l’Ukraine soit rétablie. C’est ainsi que nous ferons en sorte que l’agression et la coercition échouent.
C’est ainsi que, partout dans le monde, nous gagnerons cette nouvelle ère de paix, de sécurité et de prospérité.
Je vous remercie.
Texte original : Foreign Secretary’s Mansion House speech at the Lord Mayor’s 2022 Easter Banquet. London, April 27, 2022.