Le diable se niche dans les détails

A la veille de sa visite en France avec la Reine Rania, Sa Majesté le Roi Abdullah II de Jordanie a accordé un entretien exclusif au Palais royal d’Amman à Christian Malar, rédacteur-en-Chef à France 3. Un premier extrait de cet entretien a été diffusé dans l’édition du 19/20 de France 3 du 30 septembre 2003 présentée par Élise Lucet. Images: Télévision jordanienne. (© Courtoisie Christian Malar)

Le roi de Jordanie qui se dit confiant dans un accord international qui pourrait intervenir prochainement à propos de la nouvelle résolution présentée à l’ONU. Une interview accordée aujourd’hui à Christian Malar.

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Élise Lucet – Photo ® E-S

Abdallah II: Mon impression après avoir vu récemment le président américain, c’est qu’il veut vraiment que la Communauté internationale joue le plus vite possible un rôle en Irak. Mais je sais que le diable se niche dans les détails. Au bout du compte, nous voulons tous la même chose: l’avenir des Irakiens aux mains des Irakiens, dés que possible.

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Sa Majesté Abdallah II, roi de Jordanie – Photo ® E-S

Mais attention, au niveau pratique, si l’on attend le retour des Nations unies en Irak, cela ne va pas se faire en une nuit. Il faut une période de transition. Alors, même si nous souhaitons que tout soit fait de façon éclair, il nous faut être , cela prendra plus de temps que nous le souhaitons.

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Christian Malar, rédacteur en Chef, France 3 – Photo © E-S

Christian Malar: Vous allez rencontrer le président Chirac. Il n’est pas sur la même longueur d’onde que celle de George Bush. Partagez-vous son approche du problème irakien ?

Abdallah II: Je pense que le président Chirac et le président Bush veulent que la Communauté internationale prennent les affaires d’Irak en main; Disons que ce qui est positif, même si le verre est à moitié plein, c’est que les Américains se décident enfin à) impliquer l’ONU, la Communauté internationale et les Européens. Tout cela est en gestation et je suis sûr que dans un avenir très proche ils vont se mettre d’accord.

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Christian Malar: A treize mois de l’élection présidentielle américaine, pensez-vous Majesté que l’on puisse parvenir un accord entre Israéliens et Palestiniens ?

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Abdallah II: Nous devons créer les conditions idéales pour que le président américain s’engage davantage. Pour l’instant, on est dans une voie sans issue et pourtant, il faut remettre le processus sur les rails. Pour l’instant Bush ne peut pas agir, donc, nous autres Jordaniens, Israéliens et Palestiniens, nous nous devons de relancer la feuille de route et donner rapidement au président américain les moyens de s’engager et de réussir.

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