Plus vite l’Ukraine gagnera la guerre, mieux ce sera

Semaine décisive pour les pays de l’OTAN et ceux qui ont décidé d’aider l’Ukraine à recouvrer sa souveraineté. Le gouvernement britannique donne l’exemple pour accélérer ce soutien en envoyant des chars lourds Challenger 2.

— Source — Ambassade de Grande-Bretagne — Paris, le 16 janvier 2023 —

Ukraine : Les Britanniques entendent galvaniser l’aide internationale

Dans la journée, devant la Chambre des Communes, le Premier ministre Rishi Sunak devrait confirmer l’envoi de chars lourds Challenger 2 britanniques ainsi que des canons automoteurs pour aider l’offensive ukrainienne.

-
Escadron de Challenger 2 du King’s Royal Hussars en manœuvre en Pologne — Photo: SSgt Mark Nesbit RLC/MOD

À l’approche du premier anniversaire de la guerre, le Premier ministre a souligné la nécessité d’une stratégie internationale pour sortir de l’impasse. Cette semaine, les ministres britanniques des Affaires étrangères et de la Défense rencontreront leurs homologues afin de « galvaniser l’action internationale. L’Occident doit coordonner sa stratégie pour aider efficacement l’Ukraine. » La rencontre prévue vendredi à Ramstein promet d’être décisive.

Le Premier ministre, Rishi Sunak, entend « accélérer le soutien diplomatique et militaire du Royaume-Uni à l’Ukraine dans les semaines à venir afin de repousser la Russie et de garantir une paix durable. »

Une intense activité diplomatique britannique se déroulera dans le monde entier cette semaine, après que le Premier ministre ait demandé à ses principaux ministres de « stimuler l’action internationale à l’approche du premier anniversaire de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, fin février. »

Avoir un impact maximal dans tout le spectre

M. Sunak s’est déjà engagé « à égaler ou à dépasser le soutien de défense du Royaume-Uni à l’Ukraine en 2023 » et, la semaine passée, a donné des instructions aux ministres et aux fonctionnaires pour s’assurer que la Grande-Bretagne soit aussi « proactive que possible dans tout le spectre » de ce soutien.

Les responsables de la défense et de la sécurité britanniques estiment qu’une fenêtre s’est ouverte là où la Russie est sur la défensive suite à des problèmes liés au réapprovisionnement des troupes dont le moral serait en chute libre. Le Premier ministre britannique encourage donc les alliés « à déployer dès que possible le soutien qu’ils ont prévu pour 2023 afin d’avoir un impact maximal. »

L’exemple britannique : 14 chars lourds Challenger 2 pour l’Ukraine

L’envoi de chars Challenger 2 en Ukraine marque le début d’une accélération par rapport au soutien du Royaume-Uni. Un escadron de 14 chars sera envoyé dans le pays dans les semaines à venir après que le Premier ministre ait déclaré au Président Zelensky que le Royaume-Uni fournirait « un soutien supplémentaire pour aider la guerre terrestre en Ukraine. Environ 30 AS90, de gros canons autopropulsés actionnés par cinq artilleurs, devraient suivre« . Le ministre de la Défense donnera de plus amples détails sur ce soutien le 16 janvier à la Chambre des communes.[1]

-
Tir d’un Challenger 2 du Royal Welsh Battle Group — Photo: Sgt Mark Webster RLC/MOD

Le Royaume-Uni commencera à former les forces armées ukrainiennes à l’utilisation des chars et des canons dans les jours à venir, dans le cadre des efforts plus larges du Royaume-Uni qui a vu des milliers de soldats ukrainiens s’entraîner au Royaume-Uni au cours des six derniers mois.

Une guerre longue et statique ne sert que les intérêts de la Russie

Rashi Sunak a chargé son ministre de la Défense de « réunir les alliés européens pour faire en sorte que l’augmentation du soutien militaire mondial soit aussi stratégique et coordonnée que possible« .

British Prime Minister Rishi Sunak

A cet effet, « le ministre britannique de la Défense se rendra en Estonie et en Allemagne cette semaine pour travailler avec les alliés de l’OTAN et d’autres partenaires internationaux » à cette fin.

Au même moment, le ministre des Affaires étrangères lui se rendra aux États-Unis dans le courant de la semaine « pour discuter de la manière dont le Royaume-Uni et les États-Unis peuvent tirer parti de leur position de principaux partisans de l’Ukraine pour galvaniser d’autres actions internationales« . Il se rendra également au Canada – un autre des plus fervents partisans de l’Ukraine – pour « discuter d’une coordination plus étroite des sanctions internationales » visant à coordonner notre soutien à l’Ukraine.

Rishi Sunak, Premier ministre — © FCO

Selon le porte-parole de Downing Street, le chef du gouvernement avec « ses plus proches conseillers militaires, a analysé la situation militaire, examiné l’impact stratégique du soutien du Royaume-Uni et a identifié une fenêtre où il pense que le Royaume-Uni et ses alliés peuvent avoir un impact maximal. Le Premier ministre est conscient qu’une guerre longue et statique ne sert que les intérêts de la Russie. C’est pourquoi avec ses ministres il s’adressera « à nos alliés dans le monde entier dans les jours et les semaines à venir afin d’accroître la pression sur Poutine et d’assurer un meilleur avenir à l’Ukraine. »

Londres se veut le catalyseur international du soutien à l’Ukraine

À l’approche du premier anniversaire de l’invasion russe, Londres cherchera à « démontrer le pouvoir du Royaume-Uni en tant que catalyseur international, avec une influence au sein de l’OTAN, du G7, de la Force expéditionnaire conjointe et ailleurs« . A cet effet, « il travaillera avec ses partenaires afin de placer l’Ukraine dans la position la plus forte possible pour entamer les futures négociations de paix à partir d’une position de force militaire, économique et diplomatique et garantir une paix solide et durable« .

Dans le Sun de dimanche, le chef du Foreign Office, James Cleverly, a déclaré que Plus vite l’Ukraine gagnera cette guerre, mieux ce sera pour chacun ».

[1] Déclaration du ministre britannique de la défense, The Rt Hon Ben Wallace MP, sur l’aide militaire britannique à l’Ukraine (2023-01-16)