Quand les actes suivent les paroles

À l’issue de la Conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine, tenue le 13 décembre à Paris, l’Ukraine et la France ont signé un certain nombre d’accords de coopération dans divers domaines.

Source Ukrinform — Kyiv — & Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, Paris — 13 décembre 2022 —

Cette conférence visait à exposer les besoins économiques prioritaires de l’Ukraine, ainsi qu’à favoriser la mobilisation des acteurs économiques français sur l’appui aux secteurs clefs de son économie et la préparation de sa reconstruction.

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Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et Odile Renaud-Basso, présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), ont signé deux conventions portant sur l’octroi de 100 millions d’euros de garanties pour l’appui aux infrastructures critiques ukrainiennes.

Bruno Lemaire et Denys Anatoliovytch Chmyhal, Premier ministre ukrainien à Bercy — Photo Hamilton De Oliveira

Le ministère français a informé dans un communiqué de presse qu’à travers un mécanisme de partage de risque entre la France et la BERD, « ces garanties vont permettre d’accorder 200 millions d’euros de liquidités d’urgence à deux entreprises publiques ukrainiennes : l’opérateur national énergétique Naftogaz, pour des achats de gaz nécessaires à la période hivernale, et la société nationale des chemins de fer ukrainiens (Ukrzalisnytsia), pour la mise en œuvre de dépenses prioritaires ».

La BERD a également accordé ce même jour un prêt de 300 millions d’euros au bénéfice du gestionnaires des réseaux électriques ukrainiens UkrEnergo pour réparer les équipements endommagés et assurer la continuité des services essentiels de l’opérateur électrique.

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Bruno Lemaire et Denys Anatoliovytch Chmyhal à Bercy — Photo Hamilton De Oliveira

La France a, en outre, signé trois accords répondant aux besoins de secteurs clefs de l’économie réelle ukrainienne. Un premier accord, signé par Bruno Le Maire et le premier ministre de l’Ukraine, Denys Chmygal, au nom des gouvernements français et ukrainien, porte sur le financement sur prêt concessionnel du Trésor de 37,6 millions d’euros pour la fourniture de 20 000 tonnes de rail produits en France par la société Saarstahl. Il permettra ainsi la réparation de plus de 150km de voies ferrées ukrainiennes.

Un deuxième accord, signé entre la société Matière et l’agence gouvernementale ukrainienne des routes Ukravtodor, vise à engager le projet de fourniture d’environ 25 ponts en kits, pour laquelle la France proposera un financement. 

Un troisième projet vise à assurer la livraison de plus de 20 millions d’euros de semences par trois sociétés françaises exportatrices (MAS Seeds, Lideas Seeds, RAGT). L’État accorde sa couverture au risque relatif à cette transaction, permettant ainsi la réalisation de ce projet clef pour le soutien du secteur agricole ukrainien.

Bruno Le Maire et Denys Chmygal ont, enfin, signé un accord permettant de donner une impulsion forte à la coopération franco-ukrainienne dans le domaine numérique. Deux pays s’entendent sur une feuille de route visant à délivrer des résultats rapides et concrets dans des domaines clefs pour la souveraineté et le développement numériques de l’Ukraine, dans les domaines de la cybersécurité, du financement des start-up, à travers des projets bilatéraux encourageant la coopération entre start-up françaises et ukrainiennes. (kh)

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À l’issue d’une première séquence multilatérale au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dans la matinée, Bruno Le Maire a accueilli la séquence bilatérale au ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique l’après-midi.

La « Conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine » est organisée sous le format d’une réunion plénière puis d’ateliers sectoriels (infrastructures, énergie, agriculture, numérique/innovation, santé) visant à permettre un dialogue direct entre les ministres ukrainiens présents et les entreprises françaises sur les besoins stratégiques de résilience et de reconstruction de l’Ukraine.

Des résultats concrets pour soutenir l’Ukraine

La conférence a permis, grâce à la présence exceptionnelle de plus de 700 représentants d’entreprises françaises, d’offrir un nouvel élan aux relations économiques avec l’Ukraine. La conférence a ainsi donné lieu à la signature d’importants accords répondant directement aux besoins de l’Ukraine pour ses infrastructures vitales.

Deux conventions portant sur l’octroi de 100 millions d’euros de garanties pour l’appui aux infrastructures critiques ukrainiennes ont été signées. Ces garanties vont permettre d’accorder 200 millions d’euros de liquidités d’urgence à deux entreprises publiques ukrainiennes : l’opérateur national énergétique Naftogaz, pour des achats de gaz nécessaires à la période hivernale, et la société nationale des chemins de fer ukrainiens (UZ), pour la mise en œuvre de dépenses prioritaires.

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a également accordé ce même jour, dans le cadre de la Conférence, un prêt de 300 millions d’euros au bénéfice du gestionnaires des réseaux électriques ukrainiens UkrEnergo pour réparer les équipements endommagés et assurer la continuité des services essentiels de l’opérateur électrique.

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Bruno Lemaire et Denys Anatoliovytch Chmyhal à Bercy — Photo Hamilton De Oliveira

La France a, en outre, signé trois accords répondant aux besoins de secteurs clefs de l’économie réelle ukrainienne :

  • Un financement sur prêt concessionnel du Trésor de 37,6 millions d’euros pour la fourniture de 20 000 tonnes de rail produits en France par la société Saarstahl doit premièrement permettre la réparation de plus de 150 km de voies ferrées ukrainiennes.
  • Un deuxième accord signé entre la société Matière et l’agence gouvernementale ukrainienne des routes UkrAvtodor, vise à engager le projet de fourniture d’environ 25 ponts en kits, pour laquelle la France proposera un financement.
  • Enfin, un troisième projet vise à assurer la livraison de plus de 20 millions d’euros de semences par trois sociétés françaises exportatrices (MAS Seeds, Lideas Seeds, RAGT) afin de soutenir le secteur agricole ukrainien. (Source Bercy)