Le jeudi 23 juin 2016, l’escadrille SPA 75 de l’escadron de chasse 2/3 « Champagne » de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey a fêté son centième anniversaire. Une occasion pour les pilotes, navigateurs, mécaniciens, spécialistes du renseignement et agents d’opérations, toutes générations confondues, de se rassembler.
Le jeudi 23 juin 2016, l’escadrille SPA 75 de l’escadron de chasse 2/3 « Champagne » de la base aérienne 133 de Nancy a fêté son centième anniversaire.
Honneurs rendus dans la cour d'honneur du Château de Haroué
Les pilotes, navigateurs, mécaniciens, spécialistes du renseignement et agents d’opérations toutes générations confondues, se sont rassemblés sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey pour les festivités.
Photo de famille de l'escadrille SPA 75 de l'E.C. 2/3 Champagne
Plus tard dans la soirée, lors de la cérémonie qui a eu lieu au château d'Haroué, le colonel Olivier Lapray, commandant de la base aérienne 133, a rappelé l’histoire de cette escadrille, qui répond présente sur tous les conflits et tous les théâtres d’opérations français depuis sa création à Lyon le 13 juillet 1916.
Photo @ Armée de l'Air
À cette occasion, la célébration de 100 ans de traditions et de valeurs, s’est poursuivie au château d’Haroué.
Photo @ Armée de l'Air
La maitresse des lieux, madame la Princesse Minnie de Beauveau-Craon a été désignée marraine de la 3e escadre de chasse.
La soirée, éclatante, a été marquée par un défilé aérien et un spectacle de fauconnerie équestre.
Voir également :
"Les SPA 73 et 78 sont centenaires !" (24-06-2016)
"Les aviateurs japonais engagés dans l'aéronautique militaire française"
"1916-2016, centenaire de la présentation du drapeau de l’aviation militaire" (19-05-2016)
"Journée Commandant Tricornot de Rose !" (06-05-2016)
"Il y a 100 ans : Georges Guynemer à Dijon" (04-05-2016)
"Les traditions ne sont pas figées, elles vivent" (07-09-2007)
Sur l'escadrille N75 – SPA 75 : Liens utiles
L'escadrille SPA 75 trouve ses origines dans la création de la N 75 le 13 juillet 1916 à Lyon-Bron sous le commandement du capitaine de Montfort. Cette dernière fut équipée de Nieuport 11. Le capitaine de Montfort ainsi que quatre-vingt-quatre sous-officiers et hommes de troupe firent mouvement dès le 12 août 1916 sur le terrain de Lunéville en Meurthe-et-Moselle. Dès la fin du mois d'août, les effectifs atteignirent le nombre de treize officiers et 104 sous-officiers et hommes de troupe2. La SPA 75 au combat avec des pilotes et des observateurs tels que les lieutenant Azire, Virolet… Le premier pilote tombé fut le sergent-pilote Lecour-Gradmaison (origine N 48) le 23 septembre 1916.
Un symbole fort, qui met en valeur les racines lorraines de l’escadrille et ses traditions issues de la Grande Guerre.
La soirée, éclatante, a été marquée par un défilé aérien et un spectacle de fauconnerie équestre.
Voir également :
"Les SPA 73 et 78 sont centenaires !" (24-06-2016)
"Les aviateurs japonais engagés dans l'aéronautique militaire française"
"1916-2016, centenaire de la présentation du drapeau de l’aviation militaire" (19-05-2016)
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"Les traditions ne sont pas figées, elles vivent" (07-09-2007)
Sur l'escadrille N75 – SPA 75 : Liens utiles
L'escadrille SPA 75 trouve ses origines dans la création de la N 75 le 13 juillet 1916 à Lyon-Bron sous le commandement du capitaine de Montfort. Cette dernière fut équipée de Nieuport 11. Le capitaine de Montfort ainsi que quatre-vingt-quatre sous-officiers et hommes de troupe firent mouvement dès le 12 août 1916 sur le terrain de Lunéville en Meurthe-et-Moselle. Dès la fin du mois d'août, les effectifs atteignirent le nombre de treize officiers et 104 sous-officiers et hommes de troupe2. La SPA 75 au combat avec des pilotes et des observateurs tels que les lieutenant Azire, Virolet… Le premier pilote tombé fut le sergent-pilote Lecour-Gradmaison (origine N 48) le 23 septembre 1916.
Escadrille N75 – SPA 75 : L'insigne collectif de l'escadrille N 75 a été adopté en 1917. Il consistait en un faucon doré planant associé à un ovale rouge. C'était une allusion aux missions de reconnaissance à vue menées par les personnels navigants, et pour marquer la rapidité et la puissance de ce rapace. Un As de coeur était parfois associé aux marquages et peint sur l'aile supérieure.
Du 11 août au 11 avril 1917, la N 75 opérant sur le front de Lorraine exécute et pendant cette période, le 25 mars 1917, l'escadrille fera mouvement sur le terrain de Saizerais (actuelle base de Toul) et effectuera deux cent soixante missions : patrouilles, reconnaissances d’armées, missions photographiques, protection de bombardement du groupe Happe, réglage d’Hampont (pièce détruite). Des pilotes seront détachés à Verdun auprès de la IIe Armée pour l’offensive de décembre 1916 et le mitraillages des tranchées. L’escadrille livre trente et un combats. Le premier succès sera porté au crédit du sous-lieutenant Vernin et du caporal Charpentier qui abattent un avion au-dessus de la Lorraine.
Le 12 avril 1917, l'escadrille fut transformée l'année suivante sur SPAD VII et deviendra alors l'escadrille de chasse SPA 75. Elle se battra au sein du groupe de combat 14 dans l'Aisne composé des escadrilles SPA 80, SPA 83, SPA 86, SPA 166 et SPA 171 à partir du terrain de Fisme (lieu-dit de Bonne-Maison), notamment lors de la bataille du Chemin des Dames de 1917 en support de la VIe armée française. À effectif complet, la SPA 75 était alors constituée de quinze appareils.
Le Spad S.VII — Photo Serge Desmet 2008.
Du 17 mai au 10 juin 1917, elle est partie prenante dans les opérations de la Xe Armée. C'est du terrain de Souilly (arrivée le 4 juillet 1917) qu'elle prend part à la bataille de Verdun dès le 5 juillet 1917, faisant face à une considérable activité de l'aviation ennemie. Elle participe ensuite à la deuxième offensive du Chemin des Dames en octobre 1917. Un mois plus tard, en novembre 1917, la SPA 75 se voit détachée pendant dix jours à l'armée britannique pour la bataille de Cambrai. La dernière année de guerre verra l'escadrille déménager à de très nombreuses reprises afin de suivre les évolutions incessantes du front. Le 24 mars 1918, elle est affectée à la IIIe Armée opposée dans la région de Lassigny Saint-Gobain, à l'offensive allemande dite bataille de l'Aisne. Elle est alors pendant huit jours le seul organe de renseignement de l'armée sur le front de Fère-en-Tardenois, Soissons, Saint-Quentin.
Le Spad XIII était une version améliorée du SPAD S.VII — Photo Serge Desmet 2008.
Après son premier vol, le 4 avril 1917, les commandes de diverses armées de l'air commencèrent à affluer et dès fin mai 1917 les premiers S.XIII étaient opérationnels sur le front où il remplacèrent rapidement les S.VII et les chasseurs Nieuport. Le SPAD S.XIII devint le meilleur chasseur de l'époque et garda la maîtrise du ciel jusqu'après la fin de la Première Guerre mondiale. Cependant, le SPAD XIII possédait le défaut d'être particulièrement difficile à prendre en main pour les pilotes inexpérimentés; mais ses caractéristiques de vol en faisaient l'instrument idéal pour un as.
C'est sur le terrain de Clastres où elle est stationnée que la SPA 75 apprend l'armistice. Elle a alors obtenu trente-trois victoires et effectué près de 6 000 heures de vol. Ses pertes se sont élevées à huit tués en combat, cinq disparus, trois tués accidentellement et trois blessés grièvement en combat. Sur proposition du 11 octobre 1918, l'escadrille ayant obtenu alors trente et une victoires, est citée en date du 23 décembre 1918 à l'ordre du grand quartier général : « Unité remarquable par son entrain et son activité inlassable, entraînée par son chef le capitaine Bladinières, sans cesse lui-même à la tête de ses troupes, n'a cessé d'être pour le commandement un auxiliaire précieux tant dans la chasse des avions ennemis que dans la protection de nos propres appareils de corps d'armée. Dans les dernières attaques, a abattu sept avions ennemis et sept drachen, portant ainsi à 31 le nombre de ses victoires ». Le 19 décembre 1918 l'escadrille effectue son dernier déplacement pour se rendre sur le terrain de Trecon en Champagne. C'est là que le 19 février 1919 la Spa 75 est dissoute avec le groupe de combat no 14. L'escadrille aura vu ainsi de nombreux pilotes, observateurs mitrailleurs et mécaniciens combattre sous les mêmes couleurs, venant d'horizons différents et parfois même très lointains comme le caporal pilote japonais Tadao Yamanaka, le lieutenant américain Beaumont.
Après l'armistice, les SPA 67 et 75 sont réunies au sein du 3e régiment d'aviation de chasse de Châteauroux (7e et 6e escadrilles). Elles rejoignent ensuite le terrain de Lyon-Bron où elles deviennent le 1er avril 1922 les 21e et 22e escadrilles du 35e régiment d'aviation, équipées de Nieuport 29. En 1924, elles sont 5e et 6e escadrilles du 35e groupe d'aviation d'observation, puis elles forment à partir de 1932 le 1er groupe de la 2e escadre de chasse qui prend, le 12 septembre 1933, la dénomination de 5e escadre d'aviation de défense légère; elles constituent alors les 1re et 2e escadrilles du GC I/5. Source : Wikipedia.
Mémoire des Hommes : Site mettant à la disposition du public des documents numérisés et des informations issues des fonds d’archives et des collections conservés par le ministère de la Défense.
SPA 75 Charognard Sable et Or — Historique des escadrilles SPA 67, SPA 75 et SPA 102 —http://gaubs.free.fr/ESCADRILLES/SPA75/Photos/N27.htm
Les débuts de l'aviation militaire française (1909); "Les escadrilles militaires de pilotage de 1911 à 1918" et "L'aéronautique militaires française : dossiers détaillés".
Voir également :
La SPA 75 est centenaire ! par SIRPA Air (2016-07-08)
Verdun 2015 : La légende de la « tranchée des baïonnettes » par Domenico Morano (2016-07-28)
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African-American Troops Fought to Fight in World War I By Army Col. Richard Goldenberg (2018-02-01)
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