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Quentin Dickinson

L’Europe face au chaos

Entre deux guerres, l’une en Europe et l’autre à ses portes, visant deux démocraties déterminées à le rester, face à une barbarie qu’on croyait révolue, et devant des crises majeures, l’Union européenne n’a plus qu’un seul choix : Résister. Et pour cela, il faut que les 27 continuent d’afficher leur cohésion en trouvant des solutions communautaires exemplaires pour donner aux autres démocraties l’envie d’imiter le modèle européen. Un quarteron d’États voyous va t’il réussir à semer la zizanie après le chaos dans le reste du monde qui aspire à vivre libre ? Il est évident que les démocraties seront toujours désarmées pour lutter efficacement face à des dictatures. « Si tu veux la paix, prépare la guerre », le vieil adage n’a pas vieilli. Il serait temps de voir à qui profite le crime et de prendre des mesures de coercition exemplaires et malheur à qui contreviendrait aux sanctions, ce qui est très loin d’être le cas aujourd’hui. Avant qu’il ne soit trop tard ! […]

Réunion des ministres des affaires-étrangères de l'UE à Kiev
Quentin Dickinson

Les rouages de la machine institutionnelle

« Rien n’est possible sans les hommes, rien n’est durable sans les institutions ». Ce constat, on le trouve dans les mémoires d’un homme considéré comme l’un des pères de l’Europe, Jean Monnet. Et plus l’institution devient importante, plus elle comporte de rouages, lesquels, du plus petit au plus grand, sont toujours déterminants. Les institutions européennes permettent à 27 pays démocratiques de trouver des solutions communautaires, de régler à l’amiable des conflits ou d’agir. A un moment où le chaos menace, le choix est entre le chacun pour soi et l’action concertée. Ceci n’empêche pas, comme le dit Quentin Dickinson, de « légitimes sources d’inquiétude pour les Européens, qui se découvrent sans influence sur le conflit entre Israël et l’Iran, et incapables de se substituer aux États-Unis dans le soutien financier et militaire à l’Ukraine.» […]

Peter Pelligrini
Quentin Dickinson

Slovaquie : Fico or not Fico ?

Avec Robert Fico, la Slovaquie va-t-elle ou non mettre le cap à l’Est toute ? Si le monde se posait la question lundi matin, lundi soir on se la posait moins à Bratis-lava et à Bruxelles où l’initiative de Peter Pellegrini a été accueillie avec autant de prudence que de satis-faction. L’enjeu est important. L’abandon du soutien à l’Ukraine sera évidemment la manifestation la plus visible de cette nouvelle orientation. Le parti Smer ne considérant pas l’Ukraine comme le pays attaqué par l’agresseur russe, mais comme le responsable du conflit… La victoire d’un parti prorusse et euroscep-tique en Slovaquie — sur le modèle hongrois — deux semaines, avant des élections en Pologne est pour le moins inquiétante. Alors, Pellegrini va t’il rabattre les cartes ? That is the question…. […]

Robert Fico
Quentin Dickinson

Effets collatéraux de la guerre en Ukraine ou signe des temps ?

Le soutien à l’Ukraine est-il menacé ? Après la victoire d’un parti prorusse et eurosceptique en Slovaquie — sur le modèle hongrois — et des élections en Pologne dans deux semaines, les Occidentaux ne cachent plus leur inquiétude, sans parler du blocage de l’aide US et le risque d’un possible retour de Donald Trump à la Maison-Blanche… Les Européens ont décidé de réagir en faisant bloc et en affichant à Kyev leur solidarité avec l’Ukraine dans la durée, face à un agresseur pour qui la démocratie est bien le dernier de ses soucis. L’optimisme n’est pas de mise. Les élections qui se profilent ici ou là donnent à penser que certaines réformes en cours auront du mal à passer… […]

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Quentin Dickinson

L’Union européenne, première puissance régulatrice mondiale

L’heure de la fin de la « surdépendance » de l’Europe dans les domaines vitaux (énergie, santé, défense, high-tech) a enfin sonné. Si elle entend encore jouer un rôle dans le monde, l’Europe ne peut ni rester condamnée à subir indéfiniment le chantage ni se sentir désarmée face à l’ampleur de la menace. Alors, l’UE peut-elle encore rester la première puissance régulatrice mondiale ? Quentin Dickinson, en posant la question suggère, devant l’ampleur de la tâche, de « miser sur l’essentiel et seulement sur l’essentiel ». L’Europe a encore des ressources, dont certaines sont peu exploitées voire inexploitées. Le temps est donc venu d’agir et comme la volonté politique semble être au rendez-vous, l’heure est venue pour l’Europe de montrer au monde son dynamisme. […]

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Quentin Dickinson

L’UE et la gestion des flux migratoires

Il n’est pas rare de voir les Européens unanimes à Bruxelles à l’issue de sommets européens spécialisés. Ces succès, on les doit pour beaucoup à la Commission et au COREPER. Le rôle de ce « Comité des représentants permanents des gouvernements des États membres de l’Union européenne », est moins connu, mais il demeure essentiel. Sans être un organe décisionnel de l’UE, le COREPER regroupe les ambassadeurs des pays-membres — qui expriment donc la position de leur gouvernement — Ils « veillent au grain » et sont là pour faire avancer les choses. Dans sa chronique hebdomadaire, Quentin Dickinson qui ne boude pas son plaisir chaque fois qu’un succès européen est célébré revient sur cet accord de Luxembourg sur la gestion par l’Union européenne des flux migratoires et sur sa difficile gestation. […]

Emmanuel Macron à Bratislava
Quentin Dickinson

A Bratislava, Macron confirme le soutien de la France à l’Europe centrale et orientale

Le général de Gaulle ne s’est jamais bercé d’illusion sur l’avenir de la Russie. Après l’effondrement du bloc communiste, François Mitterrand a su montrer de l’intérêt pour la Pologne et la Tchécoslovaquie. On dirait qu’Emmanuel Macron s’engage à son tour dans cette voie. Son discours de Bratislava a marqué les esprits, rompant avec des propos maladroits qui avaient entaché son engagement européen pourtant sincère. Un sentiment amplement partagé d’Helsinki à Sofia par des pays « en première ligne » face à une Russie au ban des nations. Les grands pays ont généralement tendance à négliger ces petits États qui cachent parfois de grandes nations… […]

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Quentin Dickinson

« En cas de guerre, la première victime, c’est la vérité »

Connaissez-vous le sigle NAFO, OFAN en français à ne pas (trop) confondre avec NATO-OTAN… C’est celui d’un groupe informel en constante expansion sur Twitter, dont le personnage-clef est un chien, souvent en uniforme de l’armée ukrainienne, et qui répond par l’humour (et massivement) à la moindre incursion dans la Twittosphère de propagandistes pro-russes, peu doués pour riposter à l’ironie mordante du chien, et qui finissent toujours par jeter l’éponge. Lorsqu’un membre du groupe détecte une cible, il déclenche le processus Article 5 (allusion au dispositif de solidarité automatique du Traité de l’OTAN) et, de partout dans le monde, les internautes de l’OFAN accourent pour assaillir l’adversaire…. […]

Chroniques-Quentin-Dickinson
Quentin Dickinson

OTAN-Union européenne : Un front commun ?

A Bruxelles, de mémoire d’Eurocrate, on n’avait jamais vu cela : réussir à faire travailler ensemble les militaires de l’OTAN et les civils de l’Union européenne ! Un tel un exploit ne pouvait venir que de Vladimir Poutine, involontaire comme les autres. De quoi mobiliser Quentin Dickinson dans l’une de ses chroniques hebdo-madaires sur Euroradio pour rappeler les éléments forts qui auront marqué la semaine. Laurence Aubron profite habilement de ces occasions pour nous faire partager ces événements que nous avons toutes les chances d’avoir zappés. Cette semaine, les faits sont établis : désormais l’OTAN et l’UE vont travailler de concert ! Qu’on se le dise et ce jusqu’à Vladivostock, qui ne s’appelle (pas encore) Hǎi shēn wǎi, comme d’antan, mais ce ne serait qu’une question de temps ! […]

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Quentin Dickinson

Georgia… Georgia… on Moscow’s Mind

La guerre d’Ukraine n’est pas sans rappeler aux Géorgiens les limites qui leur sont imposées au quotidien par le Kremlin. Leur choix reste limité entre accepter la vassalisation où subir une « opération militaire spéciale ». Cela ne les a pas empêchés de faire preuve de courage en descendant dans la rue pour réclamer l’abandon du projet de loi inspiré de Moscou sur les « agents de l’étranger ». Le 9 mars, devant l’ampleur des manifestations et sous la pression de la rue, le gouvernement fantoche installé par le Kremlin à Tbilissi a du reculer. Fait notable, un nombre important d’émigrés russes ont rejoint les rangs de la protestation… […]