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Quelle stratégie face aux États-Unis ?
Guerre en Ukraine : « Washington est devenu la cour de Néron », lance Claude Malhuret
Guerre en Ukraine

Washington Has Become Nero’s Court…
Washington became the court of Nero, an incendiary emperor, submissive courtiers and a keta-mine-fuelled jester in charge of purging the civil service… Never in history has a President of the United States capitulated to the enemy. Never has one supported an aggressor against an ally. Never has anyone trampled on the US Constitution, issued so many illegal decrees, dismissed judges who could prevent him from doing so, suddenly sacked the military high command, weakened all the checks and balances and taken control of the social networks. This is not an illiberal drift, it is the beginning of the confiscation of democracy… We were at war against a dictator, we are now fighting against a dictator suppor-ted by a traitor… Senator Claude Malhuret’s speech went viral in Europe and across the Atlantic, broadcast by CNN, Sky News and also Fox News. A video shared on social networks, on X, translated into several languages and viewed by 500,000 people on YouTube. The French senator modestly replied: ‘I think Americans would like to hear the same thing from their elected representatives.’ […]

Faire face. Et d’abord ne pas se tromper…
Washington est devenue la cour de Néron, un empereur incendiai-re, des courtisans soumis et un bouffon sous kétamine chargé de l’épuration de la fonction publi-que… Jamais dans l’histoire un président des États-Unis n’a capi-tulé devant l’ennemi. Jamais aucun n’a soutenu un agresseur contre un allié. Jamais aucun n’a piétiné la Constitution américaine, pris autant de décrets illégaux, révo-qué les juges qui pourraient l’en empêcher, limogé d’un coup l’état-major militaire, affaibli tous les contre-pouvoirs et pris le contrôle des réseaux sociaux. Ce n’est pas une dérive illibérale, c’est un début de confiscation de la démocratie. Nous étions en guer-re contre un dictateur, nous nous battons désormais contre un dictateur soutenu par un traître… Le discours du sénateur Claude Malhuret est devenu viral en Europe et outre-Atlantique. Le discours de Claude Malhuret est devenu viral en Europe et outre-Atlantique. CNN, Sky News mais aussi Fox News ont diffusé cette vidéo partagée sur les réseaux sociaux, sur X, traduite en plu-sieurs langues et vue par 500 00 personnes sur You Tube. Modeste, le sénateur français répond :« Je pense que les Américains souhai-teraient entendre la même chose de la part de leurs élus.» […]

Washington ist zum Hof Neros geworden
Washington ist zum Hof Neros geworden, mit einem zündelnden Kaiser, umgeben von unterwürfi-gen Höflingen und einem mit Ketamin vollgepumpten Narren, der mit der Säuberung des öffentlichen Dienstes beauftragt ist… Noch nie in der Geschichte hat ein Präsident der Vereinigten Staaten vor dem Feind kapituliert. Noch nie hat ein Präsi-dent einen Angreifer gegen einen Verbün-deten unterstützt; noch nie die ameri-kanische Verfassung mit Füßen getreten, so viele illegale Dekrete erlassen, Richter abge-setzt, die ihn daran hindern könnten: noch nie hat ein Präsi-dent auf einen Schlag die obersten Militärs entlassen, alle Gegen-kräfte geschwächt und die Kontrolle über die sozialen Netz-werke übernommen. Das ist keine illiberale Entgleisung, sondern der Beginn der Beschlagnahmung der Demokratie… Wir waren im Krieg gegen einen Diktator, jetzt kämp-fen wir gegen einen Diktator, der von einem Verräter unterstützt wird… Die Rede des Senators Claude Malhuret ging in Europa und auf der anderen Seite des Atlantiks viral und wurde von CNN, Sky News, aber auch von Fox News ausgestrahlt. Ein Video, das in sozialen Netzwerken und auf X geteilt, in mehrere Sprachen über-setzt und auf You Tube von 500 00 Menschen gesehen wurde. […]
LES DERNIÈRES CHRONIQUES

The Kremlin’s illogical logic
Russia blames the EU for prolonging the war – while its own bombs rain down on Ukraine. Classic Kremlin logic. Kahl’s actual point? He warned that a negotiated end (or pause) to Russia’s military aggression in Ukraine probably would not put an end to Russia’s aggressive tendencies and might even lead it to re-focus its energy on Europe. You know, the whole hybrid warfare, cyberattacks, election meddling thing. However, the narrative being pushed by pro-Kremlin outlets suggests this is just a facade, implying that the EU is more interested in prolonging the suffering than supporting Ukraine’s sovereignty. Because doesn’t it make perfect sense that the EU’s goal would be to keep Europe locked in a never-ending war, rather than working toward a peaceful resolution? This false narrative is really about deflecting attention from Russia’s own deliberate decision to launch a full-scale invasion and its subsequent war crimes. It is easier to point the finger at the West and say, ‘They want the war to continue!’ than, you know, acknowledge that Russia is the one who started it and keeps it going. […]

Quelle stratégie face aux États-Unis ?
Samuel Huntington conclut, en 2004, son livre magistral sur l’identité des États-Unis en envisageant leur avenir sous la forme de trois hypothèses. Soit l’Amérique s’ouvre au monde et l’Amérique devient le monde, soit l’Amérique va vers le monde et le monde devient l’Amérique, soit, plus probable, l’Amérique se recentre sur son identité originelle, se ferme vis-à-vis de l’extérieur, revient d’une façon ou une autre à ses valeurs fondatrices, celles du protestantisme contes-tataire, isolationniste et messianique des pères fondateurs. Ce qui est en train d’advenir semble bien correspondre à cette dernière vision envisagée il y a plus de vingt années par le célèbre professeur. Elle manifeste, par-delà l’arrogance des nouveaux diri-geants américains, la réaction à un sentiment de vulnérabilité et de faiblesse de l’hyperpuissance face à l’évolution du monde, la nostalgie d’un temps et d’un monde révolus. S’il s’agit bien de retrouver une grandeur passée, c’est que la situation actuelle est mauvaise : perte des valeurs morales et religieuses, désindustrialisation, surendettement, trajectoire bud-gétaire insoutenable. […]

Destins liés
Traditionnellement fonds de commerce de l’extrême-droite, la méfiance, voire l’hostilité, vis-à-vis de toutes les catégories de migrants s’étend désormais à l’ensemble de la classe politique. On ne fait guère plus la différence entre un voyou en séjour illégal et un réfugié hautement qualifié. Souvenez-vous : du temps de la Guerre froide, l’expression courante qui désignait la ligne de démarcation entre les deux Allemagne, c’était le Mur de la Honte ; or, aujourd’hui, des murs, on en redemande partout. Pour se persua-der de la plus évidente des raisons, aujourd’hui déjà, il suffit de regarder autour de soi : jadis supplétifs de la production industrielle, les immigrés sont devenus des rouages indispensables de l’économie des pays européens ; ils occupent le plus souvent les emplois réputés pénibles ou peu prestigieux que les Euro-péens ne veulent plus occuper. Et cette réalité n’a aucune chance de disparaître, d’autant que la natalité en baisse dans presque tous les pays développés n’est compensée (en partie) que par l’augmentation de la population immigrée, aujourd’hui parvenue à la troisième ou à la quatrième génération, et ayant conservé le choix de fonder des familles nombreuses. […]

Le maître de la manipulation
De la tromperie diplomatique à l’invention de prétendus marionnettistes, le manuel de manipu-lation du Kremlin semble évoluer en surface, mais ses fondamentaux restent les mêmes. Mardi 18 mars, Poutine et le président américain Donald Trump ont discuté par téléphone d’un possible cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine. Cette proposition avait déjà reçu l’approbation de l’Ukraine lors des pourparlers entre les États-Unis et l’Ukraine à Djeddah. Le Kremlin a publié un compte rendu de l’appel de mardi, qui offre un cours magistral en manipulation de l’information. Le récit manipulateur soigneusement élaboré par le Kremlin positionne de façon trompeuse Poutine comme un «artisan rationnel de la paix». Il rejette aussi une fois de plus l’offre de cessez-le-feu tout en intégrant de nombreux narratifs de propagande bien rodés au sujet de l’Ukraine. […]