Depuis sa réélection, nous dénonçons ici sans relâche la guerre que mène Donald Trump contre l’Europe. En six mois, il a pulvérisé 80 ans d’alliance occidentale, ce pacte qui avait garanti la paix sur notre continent. Le monde craque désormais sous les pieds d’un président fragile. Depuis six mois, Donald Trump a méthodiquement démantelé l’héritage de nos pères : cette alliance occidentale qui a bercé la paix en Europe qui n’est plus qu’une épitaphe.
Son prétexte ? Éradiquer un prétendu « État profond ». Pour quel résultat ?

Un chaos mondial dont se gavent la Russie, la Chine et la Corée du Nord. L’Europe, elle, est rançonnée : plus de 100 milliards de dollars chaque mois. Sous prétexte de purger l’Amérique, il a offert le monde sur un plateau aux régimes voyous. La Russie avance, la Chine domine, la Corée du Nord parade. Et l’Europe ? L’Europe paie. Cent milliards de dollars par mois, le prix de notre servitude.
Sommaire
par Joël-François Dumont — Paris, le 5 septembre 2025 —
Introduction : Le crépuscule de l’Occident
Voir nos dirigeants se coucher est un spectacle qui a cessé d’être politique pour devenir une tragédie. Voir nos dirigeants rivaliser de flagornerie pendant que nous sommes soumis à ce racket est une humiliation quotidienne. Quel gâchis. Comment ne pas douter de la santé mentale de l’homme le plus puissant du monde ?
Pendant ce temps, à Pékin, le spectacle est ailleurs. so ami Poutine, Xi et l’imprévisible « Rocket Man » devisent sur l’immortalité, un sourire en coin pour la santé vacillante de leur « partenaire » américain. La force tranquille des tyrans se nourrit de la fébrilité des démocraties. Là où les démocraties balbutient, les tyrans projettent la force.

L’heure n’est plus aux critiques. Face à une présidence qui n’est pas une répétition, mais une aggravation funeste, il nous faut ouvrir les yeux pour comprendre que c’est un acte de légitime défense.
Acte 1 : La Trahison. En six mois à peine, l’alliance occidentale, garante de 80 ans de paix en Europe, a été sacrifiée sur l’autel de sa croisade contre « l’État profond ». Ce vide stratégique a immédiatement été comblé par les puissances autoritaires : Russie, Chine et Corée du Nord, qui profitent du chaos.

Acte 2 : Le racket. L’Europe est traitée non plus en partenaire, mais en vassale. Chaque mois, plus de 100 milliards de dollars lui sont extorqués. L’image de nos dirigeants courbant l’échine devant cette prédation est devenue le symbole affligeant de notre impuissance.
Acte 3 : L’Inconnue personnelle. Au-delà de la politique, c’est l’homme qui interroge. Sa fragilité, devenue sujet de conversation entre Poutine, Xi et Kim Jong-un à Pékin, oppose l’opacité calculée des régimes autoritaires à l’instabilité d’une démocratie à la dérive. En choisissant J.D. Vance comme son potentiel successeur, Trump prépare l’avenir d’une Amérique qui nous considère déjà comme un adversaire.

Notre démarche n’est pas de tirer sur une ambulance. C’est un devoir d’alerte. Quand les limites sont à ce point franchies, se défendre des conséquences désastreuses n’est plus un droit, mais une nécessité… Il s’agit d’empêcher un convoi funéraire de nous entraîner tous dans sa chute. Ce second mandat n’est pas une erreur qui se répète, c’est une condamnation qui s’exécute.
La publication ce matin d’un article par le Berliner Morgenpost [01] nous a convaincu qu’il était temps de nous interroger ouvertement sur la santé d’un président et sur son aptitude à exercer ses fonctions.
Notre démarche n’est pas de tirer sur une ambulance. C’est un devoir d’alerte. Quand les limites sont à ce point franchies, se défendre des conséquences désastreuses n’est plus un droit, mais une nécessité… Il s’agit d’empêcher un convoi funéraire de nous entraîner tous dans sa chute. Ce second mandat n’est pas une erreur qui se répète, c’est une condamnation qui s’exécute.
I. La disparition du Labor Day et l’anatomie d’une rumeur
Le début du mois de septembre 2025 a vu l’émergence d’une intense vague de spéculations concernant l’état de santé du président américain Donald Trump, déclenchée par une séquence d’événements qui illustre parfaitement la dynamique de l’information à l’ère numérique. Cet épisode sert de microcosme à la question plus large de la santé du président : une combinaison de signes physiques observables, une communication de la Maison-Blanche étroitement contrôlée et souvent dédaigneuse, et un environnement médiatique et public hyper-sceptique où la confiance est une denrée rare. L’incident a transformé un manque d’information en un événement d’actualité mondial, exposant une vulnérabilité critique dans la stratégie de communication de l’administration.
Le vide informationnel
Le catalyseur de cette crise a été l’absence inhabituelle du président de la scène publique. Après son dernier engagement public, une réunion du Cabinet le 26 août, Donald Trump a disparu de la vue pendant six jours consécutifs, y compris pendant le long week-end de la fête du Travail (Labor Day).[02][03][04] Pour un président connu pour son omniprésence médiatique et son goût pour la publicité, cette absence prolongée a créé un vide informationnel saisissant.[05] L’administration n’a fourni aucune explication proactive, se contentant de justifier a posteriori cette absence par le caractère férié du week-end, une explication jugée peu convaincante par de nombreux observateurs.[03][06]

La marque politique de Donald Trump repose sur la projection constante de force, de vitalité et d’activité ininterrompue.[07][08][09] Son absence a donc constitué une rupture brutale avec cette image soigneusement entretenue. En l’absence d’une communication officielle crédible pour combler ce vide, l’espace a été rapidement occupé par des spéculations en ligne.
La tempête sur les réseaux sociaux
Le vide laissé par le silence présidentiel a été le terreau d’une flambée de rumeurs sur les plateformes de médias sociaux. Des hashtags tels que « #TrumpIsDead » et « #WhereIsTrump » sont rapidement devenus viraux sur la plateforme X (anciennement Twitter), générant plus de 104 000 mentions et 35,3 millions de vues en quelques jours.[09][10] Cette frénésie a été alimentée par un flot de théories du complot et de désinformation. De fausses allégations de fermetures de routes près du centre médical militaire national Walter Reed ont circulé, ainsi que des photographies manipulées ou sorties de leur contexte, comme une image améliorée par intelligence artificielle censée montrer les séquelles d’un accident vasculaire cérébral, ou une vieille photo d’une ambulance à la Maison-Blanche datant de la présidence de Joe Biden.[10]

Cette situation démontre une faiblesse fondamentale de la stratégie de communication de la Maison-Blanche : sa dépendance quasi totale à l’égard de la présence physique et des publications du président sur les réseaux sociaux comme principale « preuve de vie » et de vitalité. Lorsque cette production de contenu s’arrête, l’administration semble dépourvue de canaux de communication alternatifs suffisam-ment crédibles pour endiguer la spéculation. La voix officielle de la porte-parole, par exemple, s’est avérée insuffisante pour calmer les rumeurs, obligeant le président à intervenir personnellement une fois que le récit avait déjà été façonné par ses opposants et les théoriciens du complot.
La réponse officielle et son impact
La réponse de l’administration et du président lui-même a été tardive et purement réactive. Le dimanche, au milieu de la tempête médiatique, Donald Trump a publié un message sur sa plateforme Truth Social : « NEVER FELT BETTER IN MY LIFE » (« JE NE ME SUIS JAMAIS SENTI MIEUX DE MA VIE »).[03][06][10][11][12] Il a ensuite tenu une conférence de presse le mardi suivant, au cours de laquelle il a qualifié les rumeurs de « fake news » (« fausses nouvelles »).[05][06][13] Si ces interventions ont permis de mettre un terme aux rumeurs les plus extrêmes, comme celle de son décès, elles n’ont en rien abordé les préoccupations sous-jacentes concernant les symptômes physiques visibles qui avaient initialement alimenté la spéculation.
L’impact de cette incertitude a été tangible au-delà des médias sociaux. Sur Polymarket, un marché de prédiction basé sur la cryptomonnaie, les chances d’une démission de Donald Trump ont connu une hausse notable, passant de moins de 3 % à plus de 4,5 % au plus fort des rumeurs, illustrant comment l’instabilité perçue autour de la santé du président peut se traduire en spéculation financière concrète.[03] Cet épisode a ainsi mis en lumière un cycle de communication de crise plutôt qu’une stratégie d’information stable, un schéma qui se répétera dans la gestion des questions de santé plus larges.
II. Le registre officiel : Déconstruction des rapports médicaux de la Maison-Blanche
Pour évaluer objectivement l’état de santé du président Trump, il est impératif d’établir une base factuelle à partir des informations officiellement communiquées par la Maison-Blanche. Ces documents constituent le récit officiel, la référence à laquelle toutes les autres observations, analyses et spéculations doivent être comparées. Le document central de ce récit est le mémorandum publié à la suite de l’examen physique annuel du président en avril 2025.
L’examen physique annuel d’avril 2025
Le 11 avril 2025, le président Trump a subi son examen physique annuel au centre médical militaire national Walter Reed. Les résultats, détaillés dans un mémorandum du médecin de la Maison-Blanche, le Dr Sean Barbabella, et rendus publics le 13 avril, dressent le portrait d’un homme en excellente condition physique et cognitive.[14][15]
- Statistiques vitales : À la date de l’examen, le président était âgé de 78 ans et 10 mois. Il mesurait 75 pouces (environ 190 cm) et pesait 224 livres (environ 101,6 kg). Sa tension artérielle était de 128/74 mmHg et sa fréquence cardiaque au repos de 62 battements par minute.[14] Le rapport souligne une perte de poids de 20 livres (environ 9 kg) depuis son examen de 2020, ce qui a fait passer son indice de masse corporelle (IMC) de la catégorie « obésité » à « surpoids ».[16]
- Résumé du diagnostic : L’examen des principaux systèmes corporels n’a révélé aucune anomalie significative. Les examens cardiaque (électrocardiogramme et échocardiogramme), pulmonaire (poumons clairs à l’examen et au scanner), neurologique et gastro-intestinal étaient tous normaux.[14] Les analyses de sang ont montré un bilan lipidique optimal, avec un cholestérol total de 140 mg/dL et un cholestérol LDL (« mauvais » cholestérol) de 51 mg/dL.[14]
- *Antécédents médicaux : Le rapport énumère les antécédents médicaux connus du président, notamment une hypercholestérolémie bien contrôlée, des allergies saisonnières, une infection passée à la COVID-19, une rosacée bien gérée, une diverticulose et un polype bénin du côlon découvert lors d’une coloscopie en juillet 2024.[14] Il mentionne également la cicatrice à l’oreille droite résultant de la tentative d’assassinat de juillet 2024.[14][16][17]
- Conclusion du médecin : La synthèse du Dr Barbabella est sans équivoque : « Le président Trump reste en excellente santé… et est tout à fait apte à exercer les fonctions de commandant en chef et de chef de l’État ».[14][16][17] Le rapport loue son « style de vie actif », qui inclut des « victoires fréquentes lors d’événements de golf », comme contribuant de manière significative à son bien-être.[14][16]
Le tableau suivant résume les données clés de cet examen physique officiel.
Métrique | Résultat | Classification médicale / Intervalle normal | Source |
Âge | 78 ans, 10 mois | N/A | Mémorandum du médecin, 13 avril 2025 |
Poids | 224 livres (101,6 kg) | N/A | Mémorandum du médecin, 13 avril 2025 |
Indice de Masse Corporelle (IMC) | 28,0 | Surpoids | Mémorandum du médecin, 13 avril 2025 |
Tension artérielle | 128/74 mmHg | Élevée | Mémorandum du médecin, 13 avril 2025 |
Cholestérol total | 140 mg/dL | Optimal <200 mg/dL | Mémorandum du médecin, 13 avril 2025 |
Cholestérol LDL | 51 mg/dL | Optimal <100 mg/dL | Mémorandum du médecin, 13 avril 2025 |
Cholestérol HDL | 77 mg/dL | Souhaitable >40 mg/dL | Mémorandum du médecin, 13 avril 2025 |
Score MoCA | 30/30 | Normal | Mémorandum du médecin, 13 avril 2025 |
Cependant, une analyse plus approfondie de la chronologie des communications de la Maison-Blanche révèle une contradiction temporelle significative qui remet en question la complétude et la transparence de ce rapport. Dans la section « Extrémités/Musculo-squelettique » du bilan d’avril 2025, il est explicitement indiqué : « flux sanguin normal et absence de gonflement ».[13] Pourtant, seulement trois mois plus tard, en juillet 2025, la Maison-Blanche a été contrainte de communiquer un diagnostic formel d’insuffisance veineuse chronique (IVC), une pathologie dont le symptôme principal est précisément le gonflement des jambes.[02][05][07][08][18]
Cette incohérence soulève plusieurs hypothèses troublantes. Soit l’IVC est une nouvelle pathologie qui s’est développée et a progressé de manière exceptionnellement rapide entre avril et juillet. Soit l’examen d’avril n’était pas aussi exhaustif qu’affirmé, ou ses conclusions ont été rapportées de manière sélective. Une troisième possibilité est que le gonflement était déjà présent en avril mais a été jugé insignifiant ou a été intentionnellement omis du résumé public. Quelle que soit l’explication, cette contradiction chronologique a pour effet de saper la crédibilité du rapport d’avril. Elle oblige le lecteur critique à s’interroger sur la rigueur et la transparence de l’ensemble du document. Si une condition visible et diagnostiquée par la suite n’a pas été mentionnée, quels autres détails ont pu être omis ou minimisés? Cette dissonance transforme le rapport médical d’une simple déclaration de faits en une pièce à conviction contestée dans un récit plus large sur la transparence présidentielle.
III. L’histoire de deux symptômes : Les mains meurtries et les chevilles enflées
Au-delà des rapports médicaux officiels, ce sont deux signes physiques visibles et persistants qui ont alimenté la majorité des préoccupations du public et des médias. L’analyse de la manière dont l’administration a géré la communication autour de ces symptômes révèle une lutte pour maintenir un récit cohérent et médicalement plausible, caractérisée par des explications évolutives et des contradictions apparentes.
Le mystère des mains meurtries
Des ecchymoses sur les mains du président ont été observées de manière récurrente, devenant un point de fixation pour les observateurs.
- Chronologie des apparitions : Les premières observations de ces marques remontent au printemps 2024.[07][08] Elles ont attiré une attention internationale en février 2025, lorsqu’un photographe de Getty a capturé une image en gros plan de la main droite du président, couverte de maquillage mais révélant une large ecchymose, lors d’une rencontre avec le président français Emmanuel Macron.[07][08][19] Tout au long de l’été 2025, de nouvelles ecchymoses sont apparues, y compris sur la main gauche, ce qui a relancé les spéculations.[18]
Des explications évolutives : Face aux questions répétées, le récit de la Maison-Blanche a changé au fil du temps.
- L’anecdote personnelle (2024) : Initialement, Trump lui-même a attribué la marque à une « poignée de main trop zélée » d’une sympathisante, affirmant que les services secrets avaient dû intervenir.[07][08]
- L’explication officielle (février 2025) : La porte-parole Karoline Leavitt a ensuite officialisé cette théorie, ajoutant que l’utilisation quotidienne d’aspirine, un anticoagulant léger pris dans le cadre d’un régime de prévention cardiovasculaire, pouvait faciliter la formation d’ecchymoses.[02][07][11][20] Elle a déclaré que le président « rencontre plus d’Américains et leur serre la main quotidiennement que n’importe quel autre président de l’histoire ».[08][18]
- Le problème de la main gauche : Cette explication a été mise à mal lorsqu’une nouvelle ecchymose est apparue sur la main gauche du président. Étant droitier, il utilise principalement sa main droite pour les poignées de main. Malgré cette incohérence logique, la Maison-Blanche a maintenu la même explication.[19]
- Les tentatives de dissimulation : Plutôt que d’apaiser les inquiétudes, les tentatives maladroites de dissimuler les ecchymoses avec un « anti-cernes mal assorti » et un maquillage « pâteux » n’ont fait qu’attirer davantage l’attention. Des caméras de la chaîne C-SPAN ont zoomé sur ces tentatives de camouflage, amplifiant le mystère.[06][07][08]
L’apparition des chevilles enflées
En juillet 2025, un nouveau symptôme est venu s’ajouter au tableau.
- Le diagnostic : Le 13 juillet, lors de la finale de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA dans le New Jersey, des photographies ont montré le président avec des chevilles visiblement enflées.[07][08] Quelques jours plus tard, la Maison-Blanche a confirmé que les médecins avaient diagnostiqué une insuffisance veineuse chronique (IVC).[07][08] L’explication médicale officielle décrit une pathologie courante chez les personnes de plus de 70 ans, où les valvules des veines des jambes ne fonctionnent pas correctement, provoquant une accumulation de sang et un gonflement.[11][18]
- Les assurances de la Maison-Blanche : Le médecin du président a qualifié cette condition de « bénigne et courante », et a précisé que des tests approfondis avaient écarté des problèmes plus graves tels qu’une thrombose veineuse profonde, une insuffisance cardiaque, une insuffisance rénale ou une maladie artérielle.[07][11][18][19]
La contradiction et la dissidence des experts
La stratégie de communication de la Maison-Blanche, qui consiste à traiter chaque symptôme de manière isolée et réactive, s’est heurtée à l’analyse d’experts médicaux indépendants. Le Dr Peter Henke, ancien président du conseil vasculaire de l’American Heart Association, a déclaré au New York Magazine que les ecchymoses sur la main de Trump sont « sans rapport avec l’insuffisance veineuse ».[07] D’autres experts ont corroboré ce point, soulignant que les symptômes de l’IVC affectent principalement les jambes et non les mains.[18]


.. Pour les psychologues, il est presque impossible de parler de Donald Trump sans utiliser le mot narcissisme. Invité à résumer la personnalité de Trump pour un article dans Vanity Fair, Howard Gardner, psychologue à Harvard, a répondu : « Remarquablement narcissique ». George Simon, psychologue clinicien qui anime des séminaires sur le comportement manipulateur, dit que Trump est « si classique que j’archive des clips vidéo de lui pour les utiliser dans des ateliers parce qu’il n’y a pas de meilleur exemple » de narcissisme…
Cette dissidence d’experts crée une faille majeure dans le récit officiel. La Maison-Blanche a fourni un diagnostic pour les chevilles (l’IVC) et une explication pour les mains (poignées de main/aspirine), mais n’a jamais proposé de théorie unificatrice. Cette approche fragmentée donne l’impression d’une dissimulation et invite à la spéculation sur une pathologie sous-jacente plus grave et systémique que l’administration ne serait pas disposée à divulguer. Le public et les médias perçoivent ces symptômes collectivement comme des « signes de mauvaise santé ». L’absence d’une théorie médicale globale de la part de la Maison-Blanche pour expliquer la constellation de symptômes conduit à une déduction logique : soit les médecins de la Maison-Blanche sont incompétents, soit ils cachent un diagnostic (par exemple, un problème cardiaque, rénal ou vasculaire systémique) qui pourrait expliquer les deux phénomènes. Cet échec à fournir un récit holistique est le principal moteur de la suspicion persistante.
IV. La question cognitive : Réconcilier un score parfait avec la performance publique
L’aspect le plus sensible et potentiellement le plus critique de l’aptitude du président à exercer ses fonctions concerne son acuité mentale. Sur ce front, le fossé entre le récit officiel de l’administration et les observations publiques est particulièrement frappant. La Maison-Blanche s’appuie sur un seul point de données pour certifier l’excellence cognitive du président, tandis que des heures d’enregistrements publics suggèrent un tableau plus complexe et, pour certains experts, plus inquiétant.
La certification officielle de l’excellence
La défense de la Maison-Blanche concernant la santé cognitive du président Trump repose entièrement sur un résultat de test spécifique.
- Le test MoCA : Le rapport de l’examen physique d’avril 2025 indique que le président a obtenu un score parfait de 30 sur 30 à l’Évaluation Cognitive de Montréal (MoCA).[14][16][17] Le MoCA est un outil de dépistage largement utilisé pour détecter les troubles cognitifs légers, comme ceux associés aux premiers stades de la démence.
- Contexte historique : Donald Trump a une longue histoire de vantardise concernant ses résultats aux tests cognitifs, faisant souvent référence à un test qu’il a passé en 2018 et aux cinq mots qu’il a dû mémoriser (« Person. Woman. Man. Camera. TV. »).[15][21] Il est pertinent de noter que le créateur même du test MoCA, le Dr Ziad Nasreddine, a déclaré que des résultats datant de 2018 seraient obsolètes et non pertinents en 2024, ce qui souligne l’importance stratégique du nouveau score parfait de 2025 pour le récit de la Maison-Blanche.[15]
Le contre-récit de la performance publique
En contraste direct avec ce score parfait, les apparitions publiques du président ont fourni de nombreux exemples de ce que certains observateurs et experts qualifient de comportement erratique.
- Lapsus verbaux et erreurs factuelles : Des incidents récents ont soulevé des questions. Par exemple, une publication sur Truth Social où il semblait oublier le jour de la semaine,[02] ou des affirmations factuellement incorrectes lors de discours, comme celle selon laquelle son oncle connaissait Ted Kaczynski, le « Unabomber ».[22] Ces incidents s’inscrivent dans une tendance observée pendant la campagne, où il a notamment confondu son adversaire Nikki Haley avec l’ancienne présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.[23]
- Discours décousus et tangentiels : Plus que de simples lapsus, c’est la structure même de ses discours spontanés qui a attiré l’attention. Des experts décrivent une tendance à « digresser sans réfléchir » et à changer de sujet sans maintenir un « récit cohérent », un style que Trump lui-même a déjà qualifié de « the weave » (le tissage).[22] Ce comportement a été observé lors de réunions du Cabinet, de conférences de presse et de meetings de campagne.[22]

Analyse d’experts en psychologie et psychiatrie
Des experts universitaires ont offert des analyses qui vont au-delà du simple résultat du MoCA, en se concentrant sur les schémas de pensée et de parole du président.
- L’analyse du professeur Harry Segal : Ce maître de conférences en psychologie à l’Université Cornell a identifié deux caractéristiques clés dans le discours de Trump [22] :
- Manque d’autorégulation : Les changements de sujet abrupts et non pertinents démontrent une incapacité à maintenir un fil narratif cohérent.
- Confabulation : Décrit comme l’acte de prendre une idée ou un événement réel et d’y ajouter des éléments qui ne se sont pas produits, le tout présenté comme un souvenir authentique. L’histoire de l’Unabomber en est un excellent exemple. Le professeur Segal conclut que ce niveau de pensée témoigne d’une détérioration.
- L’évaluation du professeur Richard A. Friedman : Ce professeur de psychiatrie clinique au Weill Cornell Medical College a exprimé des préoccupations encore plus fortes. Dans un article pour The Atlantic, il a écrit que « tout expert en santé mentale impartial serait très inquiet de la performance de Donald Trump ». Il a ajouté que si un patient se présentait à lui avec « l’incohérence verbale, la pensée tangentielle et le discours répétitif que Trump démontre maintenant régulièrement », il le référerait presque certainement pour une « évaluation neuropsychiatrique rigoureuse afin d’exclure une maladie cognitive ».[22]
Il existe un décalage fondamental entre l’outil utilisé par la Maison-Blanche pour certifier la santé cognitive (le test MoCA) et les comportements qui suscitent l’inquiétude du public. Le MoCA évalue des domaines cognitifs spécifiques comme la mémoire et l’attention, mais il n’est pas conçu pour évaluer les fonctions exécutives complexes telles que la cohérence narrative, la régulation de la parole ou le phénomène psychiatrique complexe de la confabulation. Par conséquent, la Maison-Blanche utilise une mesure valide mais potentiellement insuffisante pour réfuter un ensemble de préoccupations plus nuancées. Les préoccupations du public ne portent pas sur la capacité de Trump à mémoriser cinq mots, mais sur la structure et le contenu de son discours spontané. Les analyses d’experts comme Segal et Friedman se concentrent précisément sur ces problèmes structurels, qui sont des indicateurs de problèmes potentiels du lobe frontal ou des fonctions exécutives, et non nécessairement des déficits de mémoire que le MoCA est principalement conçu pour dépister.
Cette situation crée un débat insoluble. La Maison-Blanche peut indéfiniment brandir le « score parfait » comme preuve d’une conspiration ou de « fake news », tandis que les critiques peuvent présenter des heures de preuves vidéo de comportements préoccupants. La réalité est que les preuves officielles et les preuves publiques mesurent deux choses différentes, ce qui conduit à un état permanent de dissonance cognitive concernant l’état mental du président.
V. Le poids de l’âge : Physicalité, perception et théâtre politique
L’âge avancé de Donald Trump, 79 ans, le place dans un contexte politique où chaque signe de fragilité physique est scruté et potentiellement instrumentalisé. Des incidents spécifiques d’instabilité physique, bien que mineurs en eux-mêmes, acquièrent une signification politique démesurée, en particulier à la lumière des tactiques que sa propre campagne a utilisées contre son prédécesseur, Joe Biden.
Le faux pas sur l’escalier d’Air Force One
- L’incident : Le 8 juin 2025, alors qu’il montait à bord d’Air Force One, le président Trump a trébuché sur une marche de l’escalier.[24][25][26][27][28][29] Des vidéos de l’incident montrent qu’il a rapidement retrouvé son équilibre en s’agrippant à la rampe et a continué à monter sans aide. Il n’a pas été blessé.
- Le retour de bâton politique et l’hypocrisie : Normalement, un tel incident serait anecdotique. Cependant, il est devenu une nouvelle majeure en raison du contexte politique créé par Trump lui-même. Pendant des années, Trump et ses partisans avaient impitoyablement tourné en dérision le président Joe Biden pour des faux pas similaires, présentant ses trébuchements comme la preuve de son inaptitude à gouverner.[24][25][28] Trump avait qualifié une chute de Biden de « non inspirante ».[25] Cette histoire a transformé son propre trébuchement en un événement politique significatif. Les critiques ont immédiatement souligné l’hypocrisie, utilisant contre lui le même langage et les mêmes tropes, certains suggérant qu’il était « temps d’adapter un fauteuil roulant pour le vieil homme Trump ».[25][28]
Le discours politique sur la santé présidentielle est ainsi devenu un spectacle de « piège », axé sur des moments de fragilité physique, une stratégie que Trump a perfectionnée contre Biden. En devenant à son tour l’objet de ce même examen, l’administration Trump se retrouve prise dans un piège politique de sa propre fabrication. Tout faux pas ou signe de faiblesse est amplifié non seulement comme une préoccupation sanitaire, mais aussi comme un moment de karma politique. Il devient impossible pour la Maison-Blanche de minimiser de tels incidents comme étant mineurs ou simplement humains, car leur propre stratégie politique a conféré à ces gestes une signification profonde. L’instrumentalisation de l’âge contre un adversaire politique a créé une nouvelle norme impitoyable de perfection physique que l’instrumentalisateur lui-même ne peut atteindre, assurant que l’âge et la santé physique resteront un élément central et profondément toxique du débat politique, indépendamment des faits médicaux réels.
Le contexte plus large des dirigeants vieillissants
- Les présidents les plus âgés : La présidence de Trump s’inscrit dans une tendance de dirigeants américains historiquement âgés. Il a succédé à Joe Biden, qui a quitté ses fonctions à 82 ans, et Trump lui-même est devenu le président le plus âgé à prêter serment.[05][10][15] Cette réalité a intensifié l’examen public et médiatique de la santé de tout commandant en chef.[05][10]
- La couverture médiatique comparée à celle de Biden : La dynamique de la couverture médiatique est un enjeu central. Trump et ses alliés ont longtemps accusé les médias de dissimuler le déclin de son prédécesseur.[05][10][30] En revanche, d’autres analyses suggèrent que l’attention des médias sur l’âge de Biden était incessante et parfois disproportionnée.[31][32] La couverture de la santé de Trump est maintenant inévitablement vue à travers ce prisme, soulevant des questions d’équité, de cohérence et de potentiels biais politiques dans le traitement journalistique de la question.[29]
VI. Les échos de l’histoire : Santé présidentielle, secret et confiance publique
La situation actuelle concernant la santé du président Trump, bien que se déroulant dans un écosystème médiatique moderne, n’est pas sans précédent historique. L’histoire de la présidence américaine est jalonnée d’épisodes où la véritable condition de santé du chef de l’exécutif a été délibérément dissimulée au public. L’examen de ces cas passés permet d’identifier des schémas de comportement récurrents et de comprendre la tension durable entre la protection du président et le droit du public à l’information.
Étude de cas 1 : L’AVC invalidant de Woodrow Wilson (1919)
- L’événement et la dissimulation : En octobre 1919, le président Woodrow Wilson a subi un accident vasculaire cérébral massif qui l’a laissé paralysé du côté gauche et partiellement aveugle.[33] Ce qui a suivi a été une dissimulation extraordinaire orchestrée par sa seconde épouse, Edith Wilson, et son médecin, le Dr Cary Grayson. Pendant 18 mois, ils ont caché la gravité de l’état du président au public, au Congrès et même à son propre Cabinet.[33][34][35][36][37][38] Edith Wilson a effectivement mis en place un « gouvernement de chevet », filtrant toutes les informations et décisions, et agissant comme seule intermédiaire avec le monde extérieur.[33]
- Gestion de la perception : Des mesures élaborées ont été prises pour tromper les observateurs. Lors d’une réunion soigneusement mise en scène avec deux sénateurs venus évaluer son état, Wilson a reçu les visiteurs dans sa chambre, son bras paralysé dissimulé sous une couverture. Les sénateurs, bien que le trouvant physiquement affaibli, ont déclaré son esprit « clair comme une cloche ».[33][34][38]
Étude de cas 2 : La paralysie de Franklin D. Roosevelt (à partir de 1921)
- L’« accord tacite » : Après avoir contracté la poliomyélite à l’âge de 39 ans, Franklin D. Roosevelt a collaboré avec son cercle rapproché et la presse pour cacher l’étendue de son handicap au public américain.[39][40] Bien que l’on sache qu’il avait eu la polio, le public ignorait en grande partie qu’il était incapable de marcher et qu’il dépendait d’un fauteuil roulant et d’appareils orthopédiques.[40][41]
- Forger une image de vigueur : Une stratégie délibérée a été mise en place pour projeter une image de force. Roosevelt apparaissait debout à des podiums, se soutenant discrètement. Il existait un accord tacite avec les photographes de presse pour ne jamais le montrer dans son fauteuil roulant ou dans une position de vulnérabilité.[40] Cet effort concerté visait à surmonter ce qui était perçu comme un handicap politique insurmontable.[42][43]
Étude de cas 3 : Les maladies cachées de John F. Kennedy (1961-1963)
- L’image contre la réalité : Le président John F. Kennedy projetait une image de jeunesse, de santé et de vigueur. La réalité était tout autre. Il souffrait de problèmes de santé débilitants, notamment de douleurs dorsales chroniques dues à l’ostéoporose et de la maladie d’Addison, une insuffisance surrénalienne potentiellement mortelle.[44][45][46][47]
- Un cocktail de médicaments : Pour fonctionner au quotidien, Kennedy prenait un large éventail de médicaments puissants, dont des analgésiques (Demerol), des stimulants (Ritalin), des anxiolytiques, des hormones, des somnifères et des antibiotiques.[44][45][48][49] Pendant sa campagne présidentielle, son équipe a activement nié qu’il souffrait de la maladie d’Addison, publiant des démentis habilement formulés pour tromper le public et la presse.[46][47]
Un schéma récurrent se dégage de ces crises sanitaires présidentielles : la formation d’une « garde prétorienne » protectrice autour du président, généralement composée d’un médecin loyal et d’un membre de la famille ou d’un conseiller proche. Ce cercle restreint donne la priorité à la survie politique et à la dignité personnelle du président plutôt qu’au droit du public à l’information, en utilisant des stratégies d’obscurcissement, de diversion et de tromperie. Dans le cas de Wilson, cette garde était composée de sa femme Edith et du Dr Grayson.[34][36] Pour FDR, il s’agissait de son conseiller Louis Howe et d’une presse complaisante.[40][42] Pour JFK, c’était sa famille, notamment son frère Robert, et son équipe de campagne.[46][47]
La situation actuelle présente des parallèles frappants. Les rapports du Dr Sean Barbabella sont excessivement positifs, décrivant le style de vie de Trump comme incluant de « fréquentes victoires lors d’événements de golf » et concluant qu’il est en « excellente santé », malgré des symptômes observables.[11][14][16] Ce langage fait écho aux évaluations hyperboliques des médecins précédents, comme la lettre de 2015 du Dr Harold Bornstein, que Trump avait lui-même dictée.[15] Le parallèle historique suggère que le rapport du médecin officiel ne doit pas être considéré comme un document médical purement objectif, mais comme un outil de communication stratégique produit par ce cercle de protection. Son objectif principal pourrait être politique — apaiser les inquiétudes et projeter la force — plutôt que de fournir une divulgation médicale complète et transparente. Ce contexte justifie une approche sceptique des déclarations officielles.

VII. Conclusion : Une évaluation de la santé du président
L’analyse exhaustive des données disponibles, qu’il s’agisse des rapports officiels, des observations publiques, des analyses d’experts ou des précédents historiques, permet de dresser un tableau nuancé de l’état de santé du président Donald Trump. Plutôt qu’un diagnostic médical, cette conclusion propose une évaluation experte de la situation, pesant les preuves pour déterminer la réalité la plus probable de sa condition.
- Synthèse des preuves physiques : Il est indéniable que le président Trump, à 79 ans, présente des signes clairs et observables de problèmes de santé liés à l’âge. Il s’agit notamment des ecchymoses chroniques sur ses mains et du gonflement de ses chevilles, associé à un diagnostic confirmé d’insuffisance veineuse chronique (IVC). Bien que la Maison-Blanche maintienne que ces affections sont bénignes et bien gérées, ses explications incohérentes et les contradictions flagrantes au sein de ses propres rapports médicaux ont créé un déficit de crédibilité important. La santé physique du président n’est manifestement pas « excellente » au sens commun du terme, mais plutôt celle d’un homme de 79 ans atteint de plusieurs pathologies chroniques gérées, dont certaines sont visibles.
- Évaluation de la question cognitive : La question de sa santé cognitive reste la préoccupation la plus importante et la plus incertaine. Bien qu’il n’existe aucune preuve définitive d’une pathologie neurologique spécifique, le fossé entre son score « parfait » au test cognitif MoCA et son discours public souvent erratique est immense et profondément troublant. Les analyses d’experts psychiatriques concernant la pensée tangentielle et la confabulation représentent un défi sérieux au récit de la Maison-Blanche. Elles suggèrent un déclin potentiel des fonctions exécutives qui justifierait un examen beaucoup plus approfondi qu’un simple test de dépistage ne peut en fournir.
- Évaluation du récit de la Maison-Blanche : La communication de l’administration sur cette question a été réactive, incohérente et, en fin de compte, contre-productive. En rejetant toutes les préoccupations comme étant des « fake news », en offrant des explications changeantes pour des symptômes visibles et en s’appuyant sur des stratégies de secret qui rappellent les précédents historiques, la Maison-Blanche a alimenté la spéculation même qu’elle cherchait à éteindre. En conséquence, la confiance du public dans les informations sanitaires fournies par l’administration est probablement très faible.
- Évaluation finale : L’état de santé réel de Donald Trump est vraisemblablement celui d’un homme vieillissant dont la condition physique de base est raisonnable pour son âge, mais qui est compliquée par des affections visibles et persistantes que la Maison-Blanche a eu du mal à expliquer de manière crédible. Le risque le plus profond ne réside pas dans l’IVC diagnostiquée ou les ecchymoses inexpliquées, mais dans les questions non résolues concernant son acuité cognitive. Les schémas de son discours public, tels qu’analysés par des experts, indiquent des changements cognitifs potentiels qui sont bien plus importants pour l’exercice des fonctions présidentielles que des chevilles enflées.
La combinaison de ces facteurs, filtrée par le prisme des précédents historiques de secret sur la santé présidentielle, mène à la conclusion que le public ne dispose pas d’un tableau complet ou transparent de la santé du président, et que des raisons importantes et crédibles de s’inquiéter subsistent.
Joël-François Dumont
Voir également :
- « Trump II: Chaos and Pity » — (2025-0905) —
- « Trump II: Chaos und Mitleid » — (2025-0905) —
- « Le cloaque et le chaos : la Russian connexion de l’affaire Epstein » in Desk Russie — (2025-0728)
- « Anchorage – Un sommet de symboles, pas de substance » — (2025-0816) —
- « La guerre grise : Dollars, data et donations » — (2025-0831) —
- « Trump pousse ses pions en Europe » — (2025-0603) —
- « Le serpent » in Desk Russie — (2025-0728) —
- « Le projet russe pour les États-Unis » in Desk Russie — (2025-0329) —
- « Poutine ou l’obsession de la puissance » by Françoise Thom (Litos Édition 2022) —
- « La liste des services rendus par Trump à Moscou s’allonge chaque jour » in Le Monde p.23 — (2025-0327) —
- « Time to Duck Donald ! » — (2025-0802) —
- « La désinformation ciblant les décideurs politiques (6) » — (2025-0803) —
Sources
[01] Berliner Morgenpost, « Wie schlimm steht es wirklich um Trumps Gesundheit ? » par Peter DeThier, (Dans quel état se trouve réellement la santé de Trump ?)
[02] The Independent, 5 septembre 2025, « Trump’s Public Absence Fuels Health Scrutiny Amidst Social Media Frenzy« ,
[03] Newsweek, 4 septembre 2025, « Analysis: The Anatomy of a Presidential Health Scare »,
[04] The Daily Beast, 4 septembre 2025, « Inside the West Wing Panic as #TrumpIsDead Trended »,
[05] USA Today, 4 septembre 2025, « Trump’s health under microscope after days out of public view »,
[06] Associated Press, 4 septembre 2025, « Trump resurfaces, dismisses health rumors as ‘fake news' »,
[07] New York Magazine, 26 août 2025, « What Trump’s Hands and Ankles Are Telling Us »,
[08] Vanity Fair, 29 août 2025, « The Bruises and Swelling Aren’t Going Away: Inside the Trump Health Mystery »,
[09] The Guardian, 4 septembre 2025, « Where’sTrump: how social media rumour mill alight over president’s health« ,
[10] Forbes, 4 septembre 2025, « Trump’s Dead Goes Viral As President’s Six-Day Absence From Public View Fuels Speculation »
[11] The Hill, 24 août 2025, « White House fields new questions on Trump’s health »,
[12] Fox News, 3 septembre 2025, « Trump blasts ‘sick’ rumors about his health: ‘Never felt better' »,
[13] The Washington Post, 4 septembre 2025, « A six-day absence: How the White House lost control of the narrative on Trump’s health »,
[14] Mémorandum du Dr Sean Barbabella, Médecin de la Maison-Blanche, 13 avril 2025,
[15] PolitiFact, 14 avril 2025, « Fact-checking Donald Trump’s latest cognitive test claims »,
[16] CNN, 13 avril 2025, « Trump in ‘excellent health,’ White House physician says after annual physical »,
[17] Reuters, 13 avril 2025, « Trump is in ‘excellent health,’ physically and cognitively, doctor says »,
[18] WebMD, 28 août 2025, « Experts Weigh In: What Could Be Causing Trump’s Symptoms? », https://www.google.com/search?q=https://www.webmd.com/news/20250828/experts-weigh-in-trump-symptoms
[19] The New York Times, 27 août 2025, « A President’s Health Is on Display, Whether He Likes It or Not »,
[20] Mayo Clinic, « Easy bruising: Why it happens »,
[21] ABC News, 19 janvier 2018, « Trump boasts of acing cognitive test, says he’s a ‘very stable genius' »,
[22] The Atlantic, 25 mai 2025, « I’m a Psychiatrist, and I’m Very Worried About Trump’s Mental State »,
[23] The Independent, 20 janvier 2024, « Trump confuses Nikki Haley with Nancy Pelosi in verbal slip-up »,
[24] Newsweek, 9 juin 2025, « Donald Trump Stumbles on Air Force One Stairs, Sparking Biden Comparisons »,
[25] The Independent, 9 juin 2025, « Video of Trump stumbling on Air Force One steps goes viral »,
[26] The Daily Mail, 9 juin 2025, « Trump nearly FALLS climbing the stairs to Air Force One »,
[27] The Mirror, 9 juin 2025, « Donald Trump seen stumbling up Air Force One steps months after mocking Joe Biden for falls »,
[28] HuffPost, 9 juin 2025, « Trump Nearly Trips On Air Force One Stairs, And The Irony Is Just Too Much »,
[29] Business Insider, 9 juin 2025, « A video shows Trump stumbling up the stairs of Air Force One, a frequent attack line he’s used against Biden »,
[30] Mediaite, 5 septembre 2025, « The Media Finally Wakes Up to Trump’s Health After Ignoring It for Years », https://www.google.com/search?q=https://www.mediaite.com/opinion/the-media-finally-wakes-up-to-trumps-health/
[31] The Guardian, 12 février 2024, « Is the media’s focus on Biden’s age a journalistic failure? »,
[32] The New York Times, 12 février 2024, « On the Topic of Age, Is Biden Getting a Fair Shake? »,
[33] PBS, « Woodrow Wilson: A Portrait »,
[34] The Wilson Center, « The President’s Great Emancipator: Edith Bolling Wilson »,
[35] Miller Center, « Woodrow Wilson: Life After the Presidency »,
[36] White House Historical Association, « The Unseen Presidency of Edith Wilson »,
[37] Smithsonian Magazine, « When a Secret President Ran the Country »,
[38] History.com, « How Woodrow Wilson’s Wife Secretly Ran the Government After His Stroke »,
[39] FDR Presidential Library and Museum, « Franklin D. Roosevelt’s Polio »,
[40] History.com, « FDR’s ‘Splendid Deception’ of His Disability »,
[41] Smithsonian Magazine, « The Enduring Mystery of FDR’s Polio »,
[42] Time Magazine, « How the Press Hid FDR’s Disability »,
[43] The New York Times, « FDR’s Secret »,
[44] The Atlantic, « The Medical Ordeals of JFK »,
[45] PBS, « The Kennedys: The American Experience »,
[46] The JFK Library, « John F. Kennedy’s Health »,
[47] The New York Times, « The Truth About Kennedy’s Health »,
[48] The Washington Post, « What JFK’s Medical Records Reveal »,
[49] History.com, « JFK’s Secret Drug Use« ,
In-depth Analysis:
« European Security » is delivering here a scathing assessment of Donald Trump’s second term. It alleges that in just six months, Trump has systematically dismantled 80 years of Western alliance, plunging Europe into unprecedented chaos. Europe is reportedly being extorted over $100 billion monthly, reduced to a mere « vassal » while Russia, China, and North Korea benefit from global instability.
This paper casts serious doubt on President Trump’s mental and physical health, labeling him a « fragile president ». A six-day public absence around Labor Day 2025 ignited widespread « #TrumpIsDead » speculation across social media. Despite Trump’s « NEVER FELT BETTER » assertion, the White House’s reactive and inconsistent communication only fueled public distrust. His April 2025 official medical report claimed « excellent health » and a perfect 30/30 cognitive score. However, this was contradicted by a July 2025 diagnosis of chronic venous insufficiency for swollen ankles, which the April report had explicitly denied. Recurring bruises on his hands, met with evolving and implausible White House explanations, further deepened public suspicion. Independent medical experts suggest these symptoms point to an undisclosed, deeper systemic issue, rather than isolated conditions. Cognitively, his flawless MoCA score stands in stark contrast to numerous public instances of erratic speech, factual errors, and tangential thinking. Psychiatric experts, like Professor Richard A. Friedman, express serious concern, calling for rigorous neuropsychiatric evaluation. Trump’s June 2025 stumble on Air Force One stairs was politically significant, echoing his past mockery of Joe Biden.
An opportunity to draw historical parallels to past presidents like Woodrow Wilson, FDR, and JFK, whose serious health issues were concealed. These historical « praetorian guards »—loyal doctors and advisors—prioritized political image over public transparency. Dr. Sean Barbabella’s « excessively positive » reports for Trump are viewed through this lens, possibly serving as a strategic communication tool. Ultimately, the article concludes that Trump’s physical health shows clear age-related issues, poorly explained by his administration. His cognitive health raises the most troubling and unresolved questions, given the stark disparity between official claims and public performance.
The public, grappling with inconsistencies and historical precedents, likely lacks a complete and transparent picture of the president’s health. Credible and significant reasons for concern about his fitness for office persist.