Cent quarante et un sites en France.[01] Des millions d’articles générés par intelligence artificielle. Cinquante-cinq millions de vues en quelques mois… Derrière ces chiffres vertigineux se cache une réalité glaçante :

l’Europe est la cible d’une offensive informationnelle sans précédent menée par la Russie et la Chine. Ces puissances autoritaires ont industrialisé la désinformation, transformant le mensonge en arme de guerre hybride.
Une guerre hybride aux dimensions industrielles
Sommaire
Introduction
Leurs faux médias locaux imitent à la perfection nos journaux de proximité, infiltrent les bases de données de nos intelligences artificielles, et contaminent l’espace démocratique avec une efficacité redoutable.
Face à cette menace systémique, l’Europe dispose d’outils de détection sophistiqués – Viginum en France, EUvsDisinfo à Bruxelles – mais peine à sanctionner les coupables.
Une question s’impose avec urgence : jusqu’où nos démocraties peuvent-elles tolérer cette agression sans trahir leurs propres valeurs ? Entre vigilance nécessaire et risque de paranoïa sécuritaire, l’équilibre est fragile. L’issue de ce combat informationnel déterminera peut-être l’avenir même de nos libertés.
L’ampleur d’une menace systémique
L’année 2025 marque un tournant dans la compréhension des menaces informationnelles pesant sur les démocraties européennes. La révélation récente de l’existence de 141 faux sites français diffusant de la propagande pro-russe n’est que la partie émergée d’un iceberg bien plus massif.[02]


Ces plateformes, aux noms trompeurs comme Actu Bretagne, Ardennes Info Live ou Direct Normandie, illustrent une stratégie d’influence d’une sophistica-tion sans précédent, menée à échelle industrielle.[02] Cette opération s’inscrit dans un dispositif plus large identifié par les agences de renseignement américaines et le service français Viginum.[03]
Le réseau Storm-1516, attribué au renseignement militaire russe (GRU), a mené au moins 77 opérations de désinformation entre août 2023 et mars 2025, ciblant principalement la France, mais aussi les États-Unis et l’Allemagne. L’objectif affiché : fragmenter les démo-craties occidentales de l’intérieur et affaiblir leur soutien à l’Ukraine.
L’intelligence artificielle, nouvelle arme de déstabilisation massive
Ce qui distingue cette nouvelle génération d’opérations informationnelles, c’est l’utilisation massive de l’intelligence artificielle générative.
Le réseau Portal Kombat, également connu sous le nom de Pravda.network et identifié par Viginum dès février 2024, a généré plus de 3,4 millions d’articles depuis sa création. Entre janvier et avril 2025 seulement, près d’un million d’articles ont été publiés, cumulant 55 millions de vues sur cinq principales campagnes de désinformation.[04]
L’automatisation change radicalement la donne. Là où la désinformation traditionnelle nécessitait du temps et des ressources humaines considérables, l’IA permet désormais de noyer l’espace informationnel sous un déluge de contenus biaisés produits en quelques heures. Comme le souligne l’experte Nathalie Pignard-Cheynel de l’Université de Neuchâtel, l’intelligence artificielle a drastiquement abaissé les coûts de production, permettant de générer en masse des contenus pseudo-journalistiques sans recourir à des rédacteurs.[05]
Plus inquiétant encore : ces contenus ont été intégrés aux bases d’entraînement de plusieurs chatbots de Large Language Model (LLM), dont ChatGPT, Perplexity et Claude. Le réseau Portal Kombat a ainsi réussi à « infecter » les intelligences artificielles elles-mêmes, créant un effet multiplicateur potentiellement dévastateur. Les utilisateurs qui interrogent ces IA sur des sujets liés à l’Ukraine risquent désormais de recevoir des réponses contaminées par la propagande russe.
Une réponse institutionnelle en construction
Face à cette menace, les institutions européennes et nationales ont progressivement structuré leur réponse. En France, Viginum (Service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères) s’est imposé comme l’acteur central de cette lutte. Créé au sein du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN),[03] ce service a révélé plusieurs réseaux majeurs : Portal Kombat avec ses 193 sites, le réseau RRN (Reliable Recent News), ou encore les opérations de la Social Design Agency (SDA).[04]
Cette dernière, une prétendue agence de communication politique dont les documents internes ont fuité en avril 2025, a produit entre janvier 2023 et avril 2024 près de 140 000 contenus : articles générés par IA, mèmes, vidéos manipulées et deepfakes. La SDA, déjà connue pour son rôle dans la campagne « Doppelgänger », constitue un maillon central du dispositif informationnel russe visant spécifiquement la France et les démocraties occidentales.
Cherchez l’intrus ! (Opération Doppelgänger) : Des organes de désinformation affiliés à l’État russe tentent d’« emprunter » leur crédibilité à d’autres en se faisant passer pour des médias et des institutions gouvernementales légitimes.
Doppelgänger
Active depuis mi-2022, Doppelgänger est une campagne FIMI attribuée à la Russie. D’après les informations recueillies par le SEAE, elle se compose de 228 domaines et 25 000 réseaux CIB opérant dans plusieurs langues. Cette campagne joue un rôle important dans l’infrastructure FIMI russe. Doppelgänger a été massivement dévoilé par les défenseurs contre la FIMI, à la fois par la société civile et par les gouvernements.
L’objectif principal de la campagne Doppelgänger est de renforcer l’influence russe dans le monde, en utilisant la segmentation de l’audience et un contenu manipulateur localisé. Initialement, Doppelgänger s’est attachée à imiter les médias occidentaux et les sites web gouvernementaux. Mais elle a fini par se transformer en une opération FIMI à multiples strates. Elle déploie des réseaux de milliers de domaines factices pour manipuler les algorithmes des plateformes, diffuse des publicités sponsorisées pour augmenter le trafic, et s’appuie sur de vastes réseaux CIB. Doppelgägner a joué un rôle très actif dans le cadre des élections européenne : les cibles étaient nombreuses.
Le réseau mondial de propagande du Kremlin : De plus en plus de rapports dénoncent les activités de l’écosystème mondial de désinformation du Kremlin, qui n’hésite pas à mettre des vies humaines en danger pour de mesquins jeux de pouvoir. Les experts de l’agence française VIGINUM, également connus pour leurs précédents travaux sur le réseau « Reliable recent News » ou « Doppelgänger », ont révélé dans leur dernier rapport l’existence d’un réseau de désinformation pro-Kremlin qu’ils ont surnommé « Portal Kombat ». Le réseau ainsi identifié est composé de « portails d’information » qui diffusent des informations pro-Kremlin sur l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie. Il dénigre aussi le gouvernement ukrainien afin d’influencer l’opinion publique, notamment en France. D’après le rapport VIGINUM, le réseau géré par le Kremlin est constitué d’au moins 193 sites Web qui, au départ, s’adressaient au public russe et ukrainien. Par la suite, ces sites se sont réorientés pour cibler les pays occidentaux au lendemain de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie.

Opération False Façade (Storm-1516)
Connue aussi sous le nom de Storm-1516, l’opération False Façade a été lancée à la fin 2023 et met en œuvre un réseau de 230 sites web fictifs, avec des domaines actifs et inactifs. Elle imite les médias occidentaux, en utilisant dans son marquage des noms de villes de l’UE, du Royaume-Uni et des États-Unis, tels que Boston Times ou London Crier. Ce comportement indique que le ciblage géographique de cette opération FIMI a pour but d’influencer l’Occident. La campagne est centrée sur le blanchiment d’informations de contenus soigneusement sélectionnés provenant de sources attribuées et non attribuées.
La réponse de l’Europe
Au niveau européen, le site EUvsDisinfo,[06] développé par East Stratcom pour la Commission européenne, constitue depuis 2015 une ressource précieuse. Cette plateforme a déjà démenti des milliers d’articles de propagande et propose une base de données accessible analysant les contenus en plus de quinze langues. En janvier 2025, le Parlement européen a adopté une résolution condamnant « la falsification systématique de l’histoire et l’utilisation d’arguments historiques faussés par le régime russe », marquant une prise de conscience institutionnelle forte.

L’Union européenne a également renforcé son arsenal juridique et économique. Le 8 octobre 2024, un cadre de sanctions spécifique a été adopté pour cibler les responsables d’activités déstabilisatrices.
En décembre 2024, le Conseil a placé 16 personnes et trois entités sous sanctions pour leur rôle dans les campagnes internationales de désinformation.[07]
Parallèlement, le règlement sur les services numériques (Digital Services Act) offre des outils pour contraindre les plateformes à plus de transparence et de responsabilité.
La Chine, l’autre acteur de l’ombre
Si la Russie concentre l’essentiel de l’attention, la Chine n’est pas en reste.[08] Un rapport de l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire (IRSEM) et de l’agence Tadaweb, publié début octobre 2024, révèle l’existence d’un réseau de faux sites contrôlés par des sociétés chinoises de communication. Ces plateformes, comme Provencedaily.com ou Friendlyparis.com (désormais supprimés), diffusaient des contenus pro-Pékin mêlés à de véritables informations locales. Officiellement présentées comme indépendantes, ces plateformes auraient été directement liées au Parti communiste chinois.
Cette convergence des menaces informationnelles russes et chinoises pose la question d’une coordination potentielle entre autoritarismes dans leur guerre contre les démocraties libérales. Les deux puissances partagent des méthodes similaires : imitation de médias locaux crédibles, mélange de vraies et fausses informations, exploitation des failles des plateformes numériques.
L’efficacité réelle : un débat ouvert
Paradoxalement, malgré l’ampleur des moyens déployés, l’efficacité réelle de ces campagnes fait débat. Viginum considère que la capacité de ces réseaux à façonner l’opinion des audiences visées demeure « très limitée » ou « relativement limitée ». Le succès de certaines opérations reposerait surtout sur l’attention médiatique qui leur est accordée, un phénomène que la chercheuse Camille François qualifiait dès 2020 de « meta-trolling » : des campagnes conçues pour être exposées afin de raviver le débat sur l’ingérence russe.
Auguste Maxime, journaliste français basé à Moscou, se montre sceptique : « Je suis sceptique quant à l’influence réelle de ces faux médias sur l’opinion française. Mais que valent nos démocraties si, avec 50 000 dollars et trois faux comptes Twitter ou TikTok, une puissance étrangère peut déstabiliser une élection ? »
Cette interrogation touche au cœur du problème : au-delà des métriques d’audience, c’est la confiance dans l’écosystème informationnel qui est érodée. Lorsque les citoyens ne savent plus distinguer le vrai du faux, lorsque les codes des médias traditionnels sont systématiquement copiés par des acteurs malveillants, c’est le fondement même du débat démocratique qui vacille.[09]
Les défis de la riposte démocratique
La lutte contre la désinformation soulève des questions complexes sur l’équilibre entre sécurité et libertés. Certains observateurs, comme Auguste Maxime, craignent que les gouvernements instrumentalisent ces ingérences pour renforcer le contrôle des médias et « réguler » la liberté d’expression. Un risque réel dans un contexte où la confiance envers les médias traditionnels s’érode : en Suisse, de moins en moins de personnes utilisent les médias journalistiques pour s’informer, selon une étude de l’Université de Zurich.
La transparence des acteurs qui traquent la désinformation soulève également des interrogations légitimes. Insikt Group, qui a révélé l’existence des 141 sites français, appartient à Recorded Future, une filiale de Mastercard initialement financée par la CIA via In-Q-Tel. NewsGuard, autre acteur majeur de ce combat, compte dans son comité consultatif un ancien directeur de la CIA et de la NSA. Cette proximité avec les services de renseignement américains peut nourrir des soupçons d’instrumentalisation géo-politique, même si elle n’invalide pas la réalité des menaces identifiées.
Le paradoxe de l’impunité
Une question légitime se pose avec acuité : à quoi sert d’identifier ces réseaux si leurs acteurs restent impunis dans le circuit informationnel ? Cette vigilance ne peut se transformer en paranoïa, certes, mais l’absence de conséquences juridiques sérieuses ne constitue-t-elle pas une forme de naïveté démocratique ? Si la loi condamnait fermement ces pratiques, ne serait-ce pas de « bonne guerre » face à des adversaires qui ne respectent aucune règle ?
Le cadre juridique existe partiellement. L’Union européenne a sanctionné en décembre 2024 seize personnes et trois entités. La France dispose d’outils contre la manipulation de l’information et les ingérences étrangères. Mais ces dispositifs se heurtent à plusieurs obstacles majeurs. D’abord, la question de la juridiction : comment poursuivre un John Mark Dougan, réfugié en Russie depuis 2016, ou sanctionner efficacement des entités qui opèrent via des proxys et des sociétés-écrans basées hors d’Europe ?
Ensuite se pose la question délicate de la définition des « collaborateurs ». Qui devrait exactement être poursuivi ? Les créateurs des faux sites, souvent hors de portée juridique ? Les hébergeurs et fournisseurs techniques qui peuvent ignorer le contenu qu’ils hébergent ? Les citoyens qui relaient de bonne foi ces contenus ? Les influenceurs potentiellement rémunérés ? La frontière entre opinion pro-russe, aussi controversée soit-elle mais protégée par la liberté d’expression, et collaboration active avec une puissance étrangère hostile, reste juridiquement floue.


Viginum : Rapport Technique African Initiative et
C’est précisément ce flou que cherche à exploiter la stratégie russe. Viginum mise sur la transparence et l’exposition publique plutôt que sur la répression pure : une fois identifiés et médiatisés, ces sites perdent leur crédibilité et sont généralement fermés, comme les 141 sites français. Cette approche privilégie l’immunisation de l’opinion publique à la coercition judiciaire. Mais ne sous-estime-t-elle pas le signal envoyé par l’impunité ? Des poursuites trop timides peuvent laisser croire que ces pratiques sont tolérables, voire sans risque.
Plusieurs pistes méritent considération pour durcir la réponse sans basculer dans l’autoritarisme : renforcer les sanctions contre les plateformes qui ne retirent pas rapidement ces contenus frauduleux (le Digital Services Act offre ce levier) ;[08]
- créer un délit spécifique d’agent d’influence étranger non déclaré, sur le modèle du Foreign Agents Registration Act américain ;
- poursuivre pénalement les cas avérés où des individus sur sol européen collaborent sciemment et sont rémunérés par des puissances étrangères ;
- exiger une transparence totale des financements pour tout média ou influenceur dépassant un certain seuil d’audience.
Le risque d’une répression trop large existe néanmoins. Des poursuites indiscriminées nourriraient le narratif de « censure occidentale » et renforceraient paradoxalement la propagande russe. C’est exactement le piège tendu par Poutine : pousser les démocraties soit à se paralyser par respect de leurs principes, soit à les trahir en surréagissant.
Trouver le point d’équilibre entre fermeté nécessaire et préservation des libertés fondamentales constitue le défi philosophique central de cette guerre informationnelle. Jusqu’où une démocratie peut-elle aller sans trahir ses propres valeurs ? La réponse à cette question déterminera peut-être l’issue de ce conflit hybride.
L’éducation aux médias, rempart démocratique
Face à cette guerre informationnelle, l’éducation aux médias apparaît comme le rempart le plus durable. Comme le souligne Nathalie Pignard-Cheynel, « apprendre à identifier la fiabilité d’un site ou d’un contenu, à en analyser la source et ses intentions, à développer une forme de vigilance » devient plus qu’urgent. Ces programmes doivent cibler non seulement les jeunes, mais l’ensemble de la population.
Le paradoxe souligné par l’experte est frappant : les faux sites imitent les médias traditionnels au moment même où ceux-ci peinent à conserver audience et confiance. Ces campagnes de désinformation risquent d’éroder encore davantage cette confiance, en brouillant les repères. C’est pourquoi la responsabilité des médias traditionnels dans le maintien de standards journalistiques élevés n’a jamais été aussi cruciale.[05]
Conclusion : une vigilance démocratique nécessaire
L’offensive informationnelle russe (et chinoise) contre l’Europe n’est ni temporaire ni marginale. Elle s’inscrit dans une stratégie de long terme visant à affaiblir les démocraties libérales et à remodeler l’ordre international. Les 141 sites français identifiés, les millions d’articles générés par Portal Kombat, les 77 opérations de Storm-1516 ne sont que les manifestations visibles d’un phénomène bien plus vaste.[10]

La réponse doit être à la hauteur du défi : coordination européenne renforcée, investissement dans les services de détection et d’analyse, régulation intelligente des plateformes numériques, sanctions ciblées contre les acteurs malveillants, et surtout, éducation massive aux médias et à l’esprit critique. Car dans cette guerre de l’information, chaque citoyen est à la fois une cible potentielle et un acteur de la résilience démocratique.
Comme le rappelle Viginum dans ses conclusions, identifier et exposer publiquement ces réseaux doit rester une priorité pour les gouvernements, les journalistes et les chercheurs qui veulent défendre les institutions démocratiques. Mais cette vigilance ne peut se transformer en paranoïa ou en restriction des libertés : c’est là tout l’équilibre difficile que les démocraties doivent maintenir dans cette nouvelle ère de guerre hybride.
Joël-François Dumont
[01] « Faux médias hexagonaux : De la propagande pro-russe se cachait derrière 141 «sites d’info locale» en France » in Blick par Myret Zaki — (2025-1029).
[02] Insikt Group : Voir liste des 141 sites répertoriés, p. 25 à 29 — (2025-0917).
[03] VIGINUM : « Service de vigilance service technique et opérationnel de l’État chargé de la vigilance et de la protection contre les ingérences numériques étrangères ». Créé en 2021, il répond à un défi majeur : préserver le débat public numérique des manipulations de l’information impliquant des acteurs étrangers et qui ont pour but de nuire à la France et à ses intérêts. Ses missions sont de détecter ces campagnes et d’en comprendre les caractéristiques (mode opératoire, construction narrative, origine).
[04] Sur les campagnes de manipulation de l’information : Portal Kombat Opération Overload, Opération Matriochka, Doppelgänger, Opération False Façade (Storm-1516), voir : « Un glossaire : qui est dans la FIMI » in EUvsDisinfo — (2025-0422) : « Le 3e rapport du SEAE sur les menaces de manipulation et d’ingérence étrangères (FIMI) constitue une mine d’informations sur les opérations de manipulation de l’information. À travers une série d’analyses détaillées, nous révélons les coulisses de la FIMI à travers une approche analytique inédite. Nous mettons également en lumière l’architecture des opérations FIMI russes, en utilisant l’analogie de l’iceberg pour montrer que cette machinerie manipulatrice est, en grande partie, cachée sous la surface. En élargissant son champ d’analyse, le rapport explore l’ampleur des réseaux de manipulation et leurs interactions internes, que nous regroupons sous l’appellation galaxie FIMI.» Voir également : « Doppelgänger contre-attaque: présentation des activités FIMI ciblant les élections au Parlement européen » « Doppelgänger Strikes Back: Unveiling FIMI Activities Targeting European Parliament Elections »
[05] Voir « Les enjeux de l’information et de la communication » : Journalistes et publics face aux « fake news »*par Vincent Carlino et Nathalie Pignard-Cheynel (Université Grenoble Alpes) 4e trimestre 2023.
[06] Le groupe de travail East Stratcom : une équipe constituée d’experts qui ont principalement suivi une formation en communication, journalisme, sciences sociales et étude de la Russie, intégrée au service diplomatique de l’Union Européenne.
[07] Voir « Contrer les campagnes de désinformation menées actuellement par la Russie »: huit ans d’activités d’EUvsDisinfo », par EUvsDisinfo — (2023-0705).
[08] « La Chine « fait de tout ressortissant un potentiel espion » » : Le pays investit en effet des moyens considérables dans le développement de ses services de renseignements. L’équivalent chinois de la DGSE compte ainsi plus de 250 000 agents, le pays s’appuie sur une diaspora de 40 à 60 millions de personnes à travers le monde et investit 1,3 milliard d’euros par an depuis 2008 pour « mieux contrôler son image dans le monde ». Source : Rapport de la délégation parlementaire au renseignement au renseignement
pour l’année 2022-2023.
[09] « La France, coupable de « naïveté et de déni » : Pour renforcer son arsenal de lutte contre les ingérences, la France fait aussi face à un défi démocratique et devra prendre des mesures « compatibles avec les valeurs d’un système démocratique que sont notamment la liberté d’expression, le pluralisme des médias, la libre concurrence, la transparence, la protection des données personnelles… » Source : Rapport de la délégation parlementaire au renseignement au renseignement pour l’année 2022-2023,
[10] Un glossaire: qui est qui dans la FIMI? » 3e rapport du SEAE sur la manipulation et l’ingérence étrangères dans l’information (FIMI).
Voir également :
- « L’Europe face à l’offensive informationnelle russe : Une guerre hybride aux dimensions industrielles » — (2025-1101)
- « Europe Facing the Russian Information Offensive: A Hybrid War of Industrial Proportions » — (2025-1101)
- « Europa angesichts der russischen Informationsoffensive: Ein hybrider Krieg von industriellem Ausmaß » — (2025-1101)